La Compagnie française d'entreprises métalliques (CFEM) est créée en 1966. Elle est alors constituée de quatre départements : CFEM Off shore, CFEM Industries, CFEM Entreprise et CFEM Façades.
Dans les années 1970, elle est le premier constructeur...

La Compagnie française d'entreprises métalliques (CFEM) est créée en 1966. Elle est alors constituée de quatre départements : CFEM Off shore, CFEM Industries, CFEM Entreprise et CFEM Façades.
Dans les années 1970, elle est le premier constructeur métallique en Europe avec cinq secteurs d’intervention principaux :
- 1. les bâtiments industriels (usines pour l’industrie lourde en particulier la sidérurgie, pour les industries de transformation, pour les centrales électriques, thermiques et nucléaires, pour les bâtiments de stockage),
- 2. les bâtiments à usage collectif (facultés, aérogares, installations sportives),
- 3. les immeubles d’habitation et de bureaux (tout particulièrement les immeubles-tours),
- 4. les ouvrages d’art (plus de 500 ponts en France et à l’étranger),
- 5. enfin les ouvrages spéciaux (usine de dessalement d’eau de mer pour Alsthom-Babcock à la demande du gouvernement du Koweit, portes-écluses, plateformes de forage off shore).
Son siège social est 57, boulevard de Montmorency à Paris (16e). Ses principales usines se situent à Lauterbourg (Bas-Rhin), Rouen (Seine-Maritime), Blanc-Misseron (Nord) et Maizières-lès-Metz (Moselle). L’effectif total est de 2.300 personnes. Le tonnage ouvré en 1970 est de 90.000 tonnes d’acier, soit 13 Tour Eiffel dans l’année. Le chiffre d’affaires en 1970 s’évalue à 302,84 millions de francs (+ 22 %).
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ORIGINES DE LA CFEM
La Compagnie française d'entreprises métalliques (CFEM) fut créée en 1966 par fusion de trois sociétés : la Compagnie des travaux métalliques, la Compagnie française d'entreprises (CFE) et la Société des ponts et travaux en fer. Ces trois entreprises étaient elles-mêmes les héritières d'un nombre important de sociétées toutes créées vers 1850.
La Compagnie des travaux métalliques, créée seulement deux ans plus tôt (1964) avait déjà opéré une fusion entre :
- les Établissements Daydé (anciennement Établissements Lebrun (1857) puis Établissements Lebrun et Daydé (1877) puis Établissements Lebrun Pille et Daydé (1880) puis Entreprise Daydé et Pille (1882) puis Établissements Daydé (1905)) ;
- Eiffel Baudet Donon Roussel Constructions métalliques, filiale créée en 1960 par la société mère Eiffel et par Baudet Donon Roussel pour regrouper leurs activités respectives de construction métallique en France.
Note. Baudet Donon Roussel et la société mère Eiffel ont chacune une généalogie remontant au XIXe siècle :
- Etablissements Baudet Donon et Compagnie (1850) puis Établissements Jules Roussel (1910) puis Etablissements Baudet Donon Roussel (1924) - l'entreprise possédait également une activité de construction d'ascenseurs qui fusionne en 1960 avec Edoux pour donner naissance à Ascinter ;
- Atelier de constructions d’Eiffel (1866) puis Société de construction de Levallois (1900) puis Société des anciens établissements Eiffel (1926) puis Établissements Eiffel (1960) - rebaptisée Société Eiffel en 1965, cette société sera liquidée en 1975.
La Compagnie française d'entreprises avait été créée en 1959 par fusion de :
- la Société des entreprises métropolitaines et coloniales : anciennement Entreprises Pierre Hubert à Nantes (1855) puis Entreprises Hubert et Dubois (1896) puis Anciens établissements Léon Dubois (1926) puis Société des entreprises métropolitaines et coloniales (1934, après fusion avec L’Industrielle et foncière de Madagascar et des colonies) ;
- la Société des ateliers Moisant Laurent et Savey : anciennement Ateliers A. Moisant (1966) puis Société Moisant Laurent Savey Compagnie (1880) puis Société des ateliers Moisant Laurent et Savey (1902).
La Société des ponts et travaux en fer avait été créée en 1882, elle prenait la suite de la Société H. Joret (1857). Elle absorbe en 1965 les Constructions métalliques de la vallée de l’Orme (Covalor) (créées en 1937).
Les différentes sociétés constitutives de la CFEM ont chacune occupé une place importante dans leur domaine : l’entreprise Léon Dubois par exemple avait dirigé la construction du bassin de Saint-Malo, du bassin de commerce de Rochefort, du port de Fécamp, de la jetée Nord du port de Dunkerque ; elle avait créé l’usine de Rouen durant la Seconde guerre mondiale. La Société des entreprises métropolitaines et coloniales avait développé des chantiers à Madagascar, à Djibouti, à La Réunion, à la Martinique.
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DEVENIR DE LA CFEM
Les groupes sidérurgiques Usinor et Sacilor prennent le contrôle total de la CFEM en 1979 (ils en détenaient déjà 66% à cette date à eux-deux).
La CFEM est rebaptisée Eiffel Construction Métallique en 1989. Sous cette dénomination elle est rachetée par la Société auxiliaire d'entreprises (SAE) en 1990. Cette dernière fusionne avec l'entreprise Fougerolle pour donner naissance au groupe Eiffage en 1992. Depuis cette date Eiffel Construction Métallique, renommé Eiffage Métal en 2011, constitue une filiale d'Eiffage.
