Notice descriptive

Entrée 1988 5

• 1988 5 1-833 - Plusieurs compagnies, dont Ateliers et Chantiers de France, France Gironde, Forges et chantiers de la Méditerranée : plans de bateau, projets, documents relatifs à la production, photos, films, disques. - 1899-1988

Entrée 1988 6

• 1988 6 1-270 - France-Dunkerque : procès-verbaux des réunions de direction, dossiers de membres de l'équipe dirigeante, documents relatifs aux diverses fusions et aux relations avec les organismes professionnels, archives comptables et de gestion du personnel, dossiers résultant de l'activité commerciale et productive. - 1950-1984
• 1988 6 271-379 - Constructions navales et industrielles de la Méditerranée : licences, correspondance avec les armateurs, les chantiers, les partenaires et les organismes professionnels, documents contractuels, financiers (factures) et techniques (plans et spécifications), rapports de marché, devis, brochures de présentation d'entreprises. - 1910-1983
• 1988 6 380-711 - Chantiers navals de La Ciotat : dossiers relatifs aux projets et constructions de l'entreprise (correspondance, notes, comptes-rendus internes, plans, documents contractuels, techniques et judiciaires), documents relatifs aux relations avec les organismes professionnels impliqués dans la construction navale (comptes-rendus de réunions et de travaux, documentation sur les constructions navales françaises et mondiale et sur leur réglementation). - 1945-1986
• 1988 6 712-786 - Chantiers du Nord et de la Méditerranée (dossiers de la direction et du site de Dunkerque) : dossiers de réunions de direction, participation à des groupes de travail, dossiers financiers, documentation sur les entreprises partenaires et les consultants, documents de la Chambre syndicale de la construction navale (IRCN) et du Groupement d'exportation de navires et engins de mer en acier (GENEMA), suivi des navires, documentation technique et commerciale, dossiers d'études et de construction des navires, dossiers relatifs au personnel, photographies, etc. - 1961-1987

 Entrée 1998 8

• 1998 8 1-55 - Chantiers du Nord et de la Méditerranée, siège social de Paris : microfiches de coques de navires. - 1902-1962

 Entrée 2012 13

• 2012 13 1 - Patrimoine immobilier - 1912-1937
• 2012 13 2 - Construction navale - 1911-1980
• 2012 13 3-68 - Communication - 1968-1982

Entrée 2018 9 - Ateliers et Chantiers de France, devenu par la suite France Dunkerque, et sociétés absorbées (Forges et chantiers de la Gironde, Société des chantiers navals de Caen). Dossiers de personnel.

• 2018 9 1 à 89, 113 à 206, 250 à 305, 316 à 460, 496, 503 à 506 - Personnel - 1894-2016
• 2018 9 461 à 495 - Communication - 1951-1987
• 2018 9 500 à 502 - Construction des navires - 1980-1989
• 2018 9 497 à 499 - Comptabilité - 1959-1986

Ateliers et Chantiers de France (1899-1956), puis France-Gironde (1956-1969)

La société des Ateliers et Chantiers de France est fondée le 20 avril 1899 à Dunkerque, à l'est de l'avant-port, afin de doter le port de Dunkerque, nouvellement modernisé par le plan Freycinet, d'une activité de construction et de réparation navale. Lorsque la guerre éclate en 1914, les chantiers sont en plein essor et emploient 2 400 personnes. Au cours de l'Entre-deux-guerres, ils participent au programme de construction de navires de guerre pour la Marine nationale, tout en exécutant de nombreuses commandes de navires de commerce. Cette période est également marquée par l'arrivée du directeur le plus emblématique des Ateliers et chantiers de France, Lucien Lefol (1891-1979). Entré au chantier au début des années 1920 en tant qu'ingénieur, il en devient directeur général quelques années plus tard, et le restera jusqu'en 1961.

Les chantiers sont rachetés en 1956 par le groupe Schneider SA. Sous le contrôle du groupe, une première fusion a lieu en 1960 avec les Forges et chantiers de la Gironde-Bordeaux, donnant naissance à la société France-Gironde. Cette fusion se révèle toutefois une opération financière moins profitable que prévu pour le chantier de Dunkerque. En 1969, le site de Bordeaux est fermé. L'entreprise prend alors la raison sociale France-Dunkerque.

France-Dunkerque, puis Société métallurgique et navale Dunkerque-Normandie (SMN-DN)

Dans les années 1970, l'entreprise poursuit sa politique de modernisation afin de rester compétitive sur un marché hautement concurrentiel. Le chantier opte alors pour la construction d'unités de plus petite taille mais à la technicité poussée. Dunkerque devient ainsi le premier constructeur mondial de méthaniers.

Dans le même temps, les pouvoirs publics incitent les entreprises de construction navale à se regrouper. Le groupe Schneider SA étudie alors un projet de fusion de France-Dunkerque avec les Chantiers de l'Atlantique, seul autre chantier français soutenu par un groupe d'importance similaire. Finalement, ce projet n'aboutit pas et Schneider SA décide de fusionner France-Dunkerque avec la Société métallurgique de Normandie (SMN). L'objectif de cette opération est de créer une société capable de résister aux crises cycliques qui touchent régulièrement la construction navale et la métallurgie. En 1977, le nouveau groupe prend le nom de Société métallurgique et navale Dunkerque-Normandie (SMN-DN). Dans un premier temps, la fusion semble être une réussite puisque les pertes de la division métallurgique sont compensées par les bénéfices de la construction navale. Néanmoins, le deuxième choc pétrolier fait à son tour entrer la construction navale dans un cycle de crises. La décision de séparer les deux branches est prise en 1982.

Fusion avec les Constructions navales de la Ciotat (CNC) et les Constructions navales et industrielles de la Méditerranée (CNIM)

Sous la pression des pouvoirs publics, Schneider SA accepte la fusion de France-Dunkerque avec les Constructions navales de La Ciotat (CNC) et les Constructions navales et industrielles de la Méditerranée de La Seyne-sur-Mer (CNIM), qui débouche sur la création des Chantiers du Nord et de la Méditerranée (Normed) en 1982. Cette fusion est trop tardive pour sauver les trois sites et en 1986, la liquidation de la Normed est prononcée. Le site de Dunkerque ferme définitivement ses portes en 1987.

Archives nationales du monde du travail (Roubaix) :

• 2000 8 : Michel Lagache, ancien directeur des chantiers navals de la Ciotat et des chantiers du nord et de la méditerranée.
• 2016 37 : Jacques Daoudal, ingénieur puis directeur au chantier naval de La Seyne-sur-Mer.
• 2018 10 : Association des anciens des Chantiers de France (AACF)

Musée portuaire de Dunkerque :

Fonds du service photographique de la Normed.

BARBANCE (Marthe), Histoire de la Compagnie générale transatlantique. Un siècle d'exploitation maritime, Paris, Draeger Arts et Métiers graphiques, 1955 [BIB H 2677].

DHERENT (Catherine), Archives du monde du travail : région Nord-Pas-De-Calais, Archives départementales du Nord, Orcep, 1986.

DOMENICHINO (Jean), Une ville en chantier : la construction navale à Port-de-Bouc, Cahors, Edisud, 1989.

HILLEMAND (Bernard), D'un établissement familial, les ateliers Mazeline, à la Société nouvelle puis anonyme des Forges et chantiers de la Méditerranée. Site du Havre. Une entreprise havraise d'industrie navale au XIXe siècle, Paris, 2001 [BIB H 3975].

MOREEL (Léon), Dunkerque et ses chantiers de construction navale, de l'origine à nos jours, Montrouge, Draeger Frères, 1950.

RICHARD (Damien), L'épreuve de la modernité. Histoire des Ateliers et Chantiers de France (1945-1973), thèse d'École des chartes, 2006.

Annuaire de la construction navale, Paris, Chambre Syndicale des constructeurs de navires et de machines marines, Navimar, 1978.