La société Fives-Cail-Babcock est la résultante d'une suite de fusions où sont impliquées trois entreprises : Fives-Lille, Cail, et Babcock et Wilcox.
Les ateliers de construction mécanique de Fives sont fondés en 1861 par Pierre Schaken et Basile Parent, spécialisés dans la construction de voies de chemin de fer et locomotives. La société est créée le 6 octobre 1861 sous la raison sociale Parent, Schaken, Caillet et Cie. Elle exploite aussi des ateliers à Givors.
Dès novembre 1861, la société forme avec la maison Cail la « participation J. F. Cail, Parent, Schaken, Houel, Caillet, Paris et Fives-Lille ». Cette participation, qui facilite le démarrage de la société, donne lieu à la construction de nombreux ouvrages en collaboration avec Cail : locomotives, ponts, viaducs, charpentes métalliques. Quand la participation prend fin en 1870, la société fivoise ajoute à ses activités la construction de matériel de sucrerie, secteur qui avait été réservé à Cail. Entre temps, la société Parent-Schaken a changé de raison sociale : devenue SARL, elle s'intitule en 1865 « Compagnie de Fives-Lille », puis devient en 1868 la société anonyme « Compagnie de Fives-Lille pour constructions mécaniques et entreprises ».
La société s'oriente vers la production d'armements pendant la guerre de 1870, et réussit après la guerre à relancer sa production de locomotives en pratiquant une politique d'exportation. Par ailleurs, Fives-Lille étend le champ de ses fabrications aux divers domaines de l'équipement et des travaux publics. L'entreprise compte 3 000 ouvriers à la veille de la Première Guerre mondiale.
La guerre interrompt cette croissance, mais dès 1922 l'usine retrouve ses capacités de production dans trois domaines : sucreries, chemins de fer, travaux publics. De la même façon, la firme se relève de la Seconde Guerre mondiale.
En 1958 est effectuée la fusion avec la société Cail. Cette fusion, plusieurs fois envisagée dans le passé, donne naissance à la « Société Fives-Lille-Cail ».
La nouvelle société absorbe Applevage en 1963, Bréguet et Bréguet-Sauter-Harlé en 1966. Elle fusionne enfin avec la société Babcock-Atlantique en 1973, d'où la société Fives-Cail-Babcock.
Elle exploite diverses usines sidérurgiques à Fives-Lille, Denain, La Courneuve, Ivry etc.
Cette fusion porte la société au premier rang de la mécanique lourde française. En 1990, après une série d'absorptions-fusions, la compagnie prend la raison sociale FCB. La diversité des sociétés qui la composent lui permet de survivre dans une conjoncture économique difficile.