En 1912 est créée la Société du duralumin, spécialisée dans la fabrication de l'alliage qui porte son nom. Elle est fondée par la société Électrochimie (devenue ensuite l’Aluminium Français (AF)) et la Société d’électrométallurgie de Dives sous l’influence d’Henry Gall pour exploiter les brevets Wilm. À l’origine, il s’agit d’une société commerciale faisant travailler à façon les Établissements de Dives et du Kremlin-Bicêtre.
En 1915, elle acquiert l’usine du Kremlin-Bicêtre appartenant à la Société Électrochimie, avant d’acheter l’usine de Desclers-Faviers à Faremoutiers en 1917, puis une autre usine au Bourget en 1926. Son activité s’accroit particulièrement en 1917 en raison de l’augmentation des commandes aéronautiques liées à la Première Guerre mondiale, avant de connaître un ralentissement après 1919. En 1930, elle revend l’usine du Kremlin-Bicêtre mais acquiert l’usine de Couzon-Rive-de-Gier en 1935. Son capital est alors entièrement détenu par la Compagnie de produits chimiques et électrométallurgiques Alès, Froges et Camargue (AFC), par la société Électrochimie et par la Compagnie générale d’électro-métallurgie (CGEM, issue de la fusion de la Société d’Électrométallurgie de Dives et d’usines de la Compagnie générale d’électricité). La société possède alors trois usines : Couzon, Le Bourget et Faremoutiers.
En 1943, la Société du duralumin, l’AF et la CGEM décident de cesser d’exploiter directement et séparément leurs usines. Elles fusionnent partiellement et confient cette exploitation à une filiale commune issue de cette fusion, créant ainsi la Compagnie générale du duralumin et du cuivre (Cegédur). Cette filiale de Pechiney et de la CGE poursuit donc l’exploitation des usines du Bourget, de Faremoutiers et de Couzon de la Société du duralumin, mais aussi de l’usine de laminage de Chambéry de l’AF et des usines de Dives, Boisthorel, Tillières, Vitry-sur-Seine et du Palais-sur-Vienne de la CGEM. Elle transforme les métaux non ferreux : aluminium et cuivre.
En 1946, la Société du duralumin change de raison sociale, devenant la Société d’exploitations et d’intérêts chimiques et métallurgiques (Seichimé).
En 1966, le souci de réaliser, à la veille de la dernière étape du marché commun européen, un ensemble capable de résister à la concurrence internationale conduisit vers une nouvelle fusion, celle de Pechiney avec Tréfimétaux, lui-même issu de la fusion des Tréfileries et laminoirs du Havre (TLH) et de la Compagnie française des métaux (CFM), entraînant par conséquent la réunion des départements aluminium de Tréfimétaux et de Cegédur, sous le nom de Société d’applications métallurgiques puis de Cegédur GP (Groupe Pechiney). Cette fusion est effective en 1967. Cette nouvelle société se spécialise dans l'aluminium et ses alliages tandis que Tréfimétaux GP se consacre aux alliages cuivreux.
En 1971 interviennent un apport-fusion de la société Cegébat GP puis une cession d’actions de Cegédur GP à la Compagnie Pechiney, ce qui conduit à un nouveau changement de dénomination de Cegédur GP, qui devient Cegédur Société de transformation de l’aluminium Pechiney (ou Cegédur Pechiney) en 1972.
