Société à responsabilité limitée, dont le siège est au 121 boulevard Haussmann Paris VIIIe. Fondée le 7 avril 1941, sous la forme d'un syndicat professionnel jusqu'au 30 mars 1942, elle est constituée de sociétés françaises et allemandes afin de...

Société à responsabilité limitée, dont le siège est au 121 boulevard Haussmann Paris VIIIe. Fondée le 7 avril 1941, sous la forme d'un syndicat professionnel jusqu'au 30 mars 1942, elle est constituée de sociétés françaises et allemandes afin de gérer les importations de charbon nécessaires à l'économie française. Le Gouvernement allemand s'étant trouvé dans l'impossibilité de fournir du charbon allemand comme convenu en novembre 1940, il a proposé que les 150 000 tonnes mensuelles soient prises sur la production belge.
La GCA a réalisé deux catégories d'opérations : l'importation en France des charbons belges dénommés « tonnages courants » destinés à l'approvisionnement de la population civile (« foyers domestiques ») et aux services publics gaz et électricité et aux industries diverses (« tonnages industriels ») ; le paiement aux mines belges et aux mines du Centre-Midi, pour le compte du Trésor, des tonnages de foyers domestiques livrés aux troupes d'occupation pour le chauffage et la cuisine, « tonnages Wehrmacht », en vertu des conventions d'armistice, dont la charge incombait à l'État français. Ces tonnages Wehrmacht furent d'abord effectués en totalité par les mines du Nord-Pas-de-Calais, puis au cours de l'été 1941, les Allemands acceptèrent, pour soulager l'économie française de faire fournir par les mines belges, aux frais du Trésor français, une partie des quantités nécessaires. Enfin, après l'occupation de la zone sud dès la mi-décembre 1942, une partie des charbons fut fournie par les mines du Centre-Midi.
Chaque mois l'Administration allemande faisait connaître à l'Administration française les tonnages en provenance de Belgique qui seraient mis à sa disposition. Au moyen de ces renseignements, l'Administration française à travers l'Office de répartition du charbon (ORCHAR), sis au 16 rue de la Baume à Paris, avec le concours de ses directions régionales, dressait le plan des destinataires, tonnages et qualités. Ce plan était transmis aux services du GCA, à la frontière ainsi qu'aux fournisseurs belges (Comptoir belge des charbons et Comptoir belge des cokes), son exécution demeurant soumise au contrôle de l'ORCHAR. Le GCA s'est borné uniquement à remplir le rôle d'agent-comptable, recevant des mines livrantes les factures des charbons livrés aux chantiers désignés par les autorités allemandes en réglant les dites factures et en les répercutant au Trésor français.
Le GCA a été chargé par l'Administration française, après la Libération, de récupérer pour le compte des Domaines la contrevaleur des tonnages demeurés en souffrance en France et destinés aux troupes d'occupation. Il reçut également mandat de récupérer en Belgique des tonnages appartenant au Trésor français et demeurés dans le pays du fait des évènements militaires.
