La Société générale de mécanique-avion-traction, nom qui sera ensuite contracté en Matra, est créée en 1937 par Marcel Chassagny. Elle produit dans un premier temps essentiellement des armements non-guidés et des lances roquettes. Puis, suite au...
La Société générale de mécanique-avion-traction, nom qui sera ensuite contracté en Matra, est créée en 1937 par Marcel Chassagny. Elle produit dans un premier temps essentiellement des armements non-guidés et des lances roquettes. Puis, suite au partenariat entre Marcel Chassagny et Sylvain Floirat, elle se spécialise dans le marché des missiles. Des bureaux de Matra sort d’ailleurs le premier « véhicule » français sans pilote : le missile M04.
En 1963, Marcel Chassagny débauche Jean-Luc Lagardère, alors salarié chez Dassault. Il devient directeur général de Matra, avec pour mission la diversification dans les activités civiles.
Au début des années 1970, il apparaît nécessaire d’améliorer la qualité des transports en commun pour offrir une alternative à l’automobile dans les déplacements urbains. Matra cherche alors à se diversifier dans le transport public par le concept du PRT (Personal rapid transit) qui avait été lancé par les firmes aérospatiales américaines (Boeing, Vought, Rohr et Bendix). Il s’agit d’un système de transport en commun urbain, qui se veut maniable et diminue les embouteillages tout en cherchant à conserver les avantages d’une voiture (le confort, la sécurité, la disponibilité…).
En 1984, le département « Transport » de Matra devient Matra Transport SA suite à la fusion complète entre Matra et Interlec. En effet, en 1972, Matra avait racheté la société Interlec, créée en 1965 et qui étudie et fabrique les premiers pilotes automatiques du métro de Paris à partir de concepts élaborés par la RATP. Jusqu’à la fin des années 1970, les deux équipes (département Transport de Matra et Interlec) restent indépendantes, créant une compétition interne. Les premiers rapprochements ont lieu en 1979 avec des échanges d’ingénieurs et la prise en charge par Interlec des fabrications de série des automatismes VAL. La fusion complète a lieu en 1984 et aboutit donc à la création de la filiale Matra Transport, qui regroupe les activités « métro léger automatique » et « métro lourd ».
En 1995, Matra Transport devient Matra Transport International (MTI).
Dès 1996, Matra s’associe à Siemens, alors très présent en France sauf dans le domaine ferroviaire. Siemens est compétent et actif au niveau mondial pour le matériel roulant, l’électrification, les fonctions classiques de la signalisation et des automatismes ferroviaires, mais est resté au stade du prototype pour les systèmes en automatisme intégral sans conducteur. La participation de Siemens dans le capital de MTI est progressive : 50 % en 1996, 95 % en 1999, 100 % en 2000.
En novembre 2001, Matra Transport devient Siemens Transportation Systems.