Notice descriptive
Syndicat patronal textile de Fourmies et du Cambrésis (et autres organisations patronales de la région)
Le fonds du Syndicat patronal textile de Fourmies et du Cambrésis a été acheté par le CAMT en 1995 à la Librairie de la Vieille Bourse (Lille). Il contient plusieurs sous-fonds : Association interprofessionnelle des employeurs de Fourmies et de...

Le fonds du Syndicat patronal textile de Fourmies et du Cambrésis a été acheté par le CAMT en 1995 à la Librairie de la Vieille Bourse (Lille). Il contient plusieurs sous-fonds : Association interprofessionnelle des employeurs de Fourmies et de sa région, Groupement d'apprentissage professionnel de Fourmies, Industries réunies de la région de Fourmies, Société industrielle de la région de Fourmies, Société la Famille Fourmisienne, Union des fabricants et façonniers tisseurs, Union des filateurs de la région de Fourmies.
1995 014 001-081 - Société industrielle de la région de Fourmies - 1876-1962
1995 014 082-108 - Union des filateurs de la région de Fourmies - 1888-1963
1995 014 109-120 - Union des fabricants et des façonniers tisseurs - 1937-1963
1995 014 121-122 - Société de la famille fourmisienne - 1920-1940
1995 014 123-125 - Industries réunies de la région de Fourmies - 1928-1936
1995 014 126-292 - Syndicat patronal textile de Fourmies et du Cambrésis - 1919-1963
1995 014 293-307 - Groupement d'apprentissage professionnel de Fourmies - 1936-1962
1995 014 308-311 - Association interprofessionnelle des employeurs de Fourmies et de sa région - 1948-1953

Les organisations patronales de la région de Fourmies se sont développées sous des formes diverses avant la loi du 21 mars 1884 qui légalise les structures syndicales. La Société de commerce et d'industrie lainière de la région de Fourmies...

Les organisations patronales de la région de Fourmies se sont développées sous des formes diverses avant la loi du 21 mars 1884 qui légalise les structures syndicales. La Société de commerce et d'industrie lainière de la région de Fourmies (appelée plus tard Société industrielle) est créée en 1874 pour assurer le développement de l'industrie textile à Fourmies et pour s'entendre sur certaines questions sociales (école pratique industrielle et ménagère, assurances sociales, etc.). Sous le patronage de cette société, les associations La Famille fourmisienne et les Industries réunies de la région de Fourmies sont créées dans l'entre-deux-guerres. Toutes ont pour vocation la défense des intérêts économiques de la région, qui occupe de fait une place de choix dans l'économie nationale. En 1910, la production de laine peignée de la région représente 47% de la production nationale, soit 23 millions de kilos.
Les syndicats patronaux se constituent à Fourmies peu après la loi du 21 mars 1884, mais ils ont du mal à s'implanter avant la Première Guerre mondiale (l'Union des filateurs créée en 1888 est dissoute en 1891). Les patrons de la région préfèrent alors se regrouper au sein d'associations pour défendre leurs intérêts économiques et contrer les syndicats ouvriers, comme l'Union des filateurs en 1897 et l'Union des fabricants et façonniers tisseurs en 1899. Les syndicats réapparaissent toutefois au début du XXe siècle. Après la Première Guerre mondiale, les syndicats poursuivant un but strictement économique ne sont plus autorisés à négocier les affaires sociales et les conventions collectives avec les organisations ouvrières. L'Union des filateurs et celle des fabricants façonniers tisseurs de Fourmies s'associent alors pour créer le Syndicat patronal textile de Fourmies et du Cambrésis en 1937, afin d'établir les conventions collectives et de traiter des affaires sociales et économiques liées à l'industrie textile. Il fonde le groupement d'apprentissage textile en 1943 et l'association interprofessionnelle des employeurs de la région de Fourmies. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il entretient une correspondance abondante avec les autorités françaises et allemandes. Le fonds contient en outre de très nombreuses et très complètes statistiques sur la production et la main d'œuvre pendant la guerre. À la fin des années cinquante, la crise du textile entraîne la disparition de ces organisations.
L'Association interprofessionnelle d'étude et d'action économique et sociale des employeurs de Fourmies et de sa région s'est formée en 1948 sous le patronage du Syndicat patronal textile de Fourmies et du Cambrésis. Ses statuts sont calqués sur ceux de l'association de Roubaix-Tourcoing. Il s'agit d'un organisme local de coordination du logement, qui prend la suite de la société la Famille fourmisienne. Elle met des logements à disposition des ouvriers (immeuble collectif, maison familiale) et étudie et défend sur le terrain économique et social, les intérêts généraux de la région et de ses membres. Elle a son siège au 24 rue Mogador à Fourmies et est composée d'un conseil de 12 à 15 membres, nommés pour trois ans par l'assemblée générale et infiniment rééligibles. Ses membres les plus marquants sont Maurice Falleur, Vauban et Martel.
Le Syndicat patronal textile de Fourmies a créé cette association en 1943 suite à une enquête sur la main-d'œuvre qui a conclu à un manque de qualification chez les ouvriers. Cette association est ouverte à toutes les entreprises de Fourmies appartenant à la famille professionnelle du textile. Chaque entreprise décide de la création éventuelle d'un ou plusieurs centres collectifs d'apprentissage et peut passer des conventions avec les écoles publiques ou privées d'enseignement technique, pour la formation totale ou partielle des apprentis. Un conseil d'administration, établi sur une base tripartite (4 patrons, 4 ingénieurs ou cadres et 4 ouvriers administrateurs désignés pour 4 ans et rééligibles), assure la direction du groupement. Il se charge de fixer un plan de travail qui peut être axé sur l'apprentissage à mi-temps, la création d'un centre de formation professionnelle, l'apprentissage féminin, le recrutement des apprentis, les stages, la répartition des frais et des charges d'apprentissage, etc. Il s'occupe également de l'harmonisation des statuts pendant la guerre avec les autres groupements d'apprentissage.
Cette association régionale rassemble des patrons d'industries de toutes branches (textile, verrerie, charbon ) autour de la question de la main-d'œuvre. Cette association s'est créée sous le patronage de la Société industrielle au lendemain de la Première Guerre mondiale. Elle y a son siège social. Elle mène une étude sur la main-d'œuvre étrangère et crée une mutuelle familiale qui a pour but d'assurer aux membres participants des prestations en cas de maladie.
En 1874 est fondée la Société de commerce et de l'industrie lainière de la région de Fourmies ayant pour vocation la défense des intérêts économiques de la région. Ses membres sont tous issus du patronat textile de la région mais elle ne poursuit pas de but lucratif et intéressé. Elle est déclarée d'utilité publique par un décret de 1886. À la fin du XIXe siècle, elle prend le nom de Société industrielle de la région de Fourmies car elle se diversifie peu à peu dans la composition de ses adhérents (verrerie, brasserie...). Cette diversification poussera à la création d'un syndicat spécialisé dans le textile, l'Union des filateurs (1888). On compte parmi les personnalités les plus marquantes Charles Belin, Paul Mariage, Doyen, Jules Paillet, Legrand, Legeay, Boussus. Ses adhérents doivent verser une cotisation mensuelle dite taxe d'apprentissage qui sert à subventionner une école pratique et une école ménagère. Elle s'occupe plus spécifiquement de la répartition des taxes et des impôts entre les adhérents. Elle produit par ailleurs des statistiques et des études sur l'activité des usines textiles. Avant la création du Syndicat patronal textile de Fourmies et du Cambrésis, elle gère les questions économiques liées aux réquisitions et aux dommages de guerre, et traite des affaires et des conflits sociaux.
Créée dans les années 1920, la Famille fourmisienne est une société anonyme coopérative d'habitation à bon marché, gérée par les patrons des industries textiles de la région de Fourmies et du Cambrésis rattachés à la Société industrielle. Elle a pour mission essentielle de loger les ouvriers près de leur lieu de travail. La création de cette société s'inscrit dans la politique d'œuvres sociales de la Société industrielle.
Fondé en août 1899, cette union patronale devint un syndicat en 1937, lors de la création du Syndicat patronal textile de Fourmies et du Cambrésis. Elle est dirigée par un comité de six a huit membres choisis chaque année en assemblée générale, dont la mission est de centraliser les renseignements sur les questions intéressant le syndicat et proposer des solutions. Ses adhérents sont issus des régions de Fourmies et du Cambrésis mais aussi de l'Aisne. La caisse de compensation de la façon tissage a été créée pour remédier à la concurrence aveugle et désastreuse entre les adhérents de l'Union qui se manifeste chaque fois que les propositions de façon se raréfient. Elle a la possibilité d'adhérer à d'autres syndicats ou associations, ce qu'elle fait avec l'Association française des fabricants de tissu (AFFT) qui réunit des fonds pour moderniser le matériel textile après la Seconde Guerre mondiale.
L'Union des filateurs de la région de Fourmies est créée en 1888, dans un contexte de crise économique, et peu après la promulgation de la loi de 1884 qui légalise les syndicats patronaux et ouvriers. Ses buts poursuivis sont strictement économiques. Dissout le 17 octobre 1891, l'Union des filateurs reparaît sous l'influence de la Société industrielle, sous la forme d'une association en 1897 qui adhère au Syndicat patronal de Roubaix-Tourcoing. Ce n'est qu'au début du XXe siècle que les filateurs reforment un syndicat. Un syndicat des peigneurs de laine de Fourmies se forme en 1901 et est remplacé par une nouvelle Union des filateurs en 1905.
En 1937, l'Union des filateurs s'associe à l'Union des fabricants façonniers tisseurs pour fonder le Syndicat patronal textile de Fourmies et du Cambrésis, chargé de gérer les relations avec les organisations ouvrières. L'Union des filateurs continue à avoir ses activités spécifiques. Elle perçoit des cotisations parmi ses membres et défend les intérêts économiques des filatures de la région. Elle contrôle la production, produit des statistiques et des enquêtes sur la main-d'œuvre, sur les prix et les tarifs de vente, et gère une caisse de compensation locale créée en 1941 pour venir en aide aux sinistrés de guerre. Elle s'occupe enfin des différends existant avec des entreprises étrangères au syndicat. L'Union des filateurs adhère à l'Union française des industries exportatrices.

achat
selon les délais légaux (affiches, plans et plaques de verre non communicables)