Créé en 1944, le Syndicat national de l'enseignement secondaire, SNES est une émanation syndicale d'enseignants, au sein de la Confédération générale du Travail (CGT). Après fusion avec le Syndicat national des collèges modernes (SNCM), il...

Créé en 1944, le Syndicat national de l'enseignement secondaire, SNES est une émanation syndicale d'enseignants, au sein de la Confédération générale du Travail (CGT). Après fusion avec le Syndicat national des collèges modernes (SNCM), il devient en 1949 le SNES « classique et moderne » et entre dans l'autonomie syndicale pour ne pas choisir entre la CGT et la CGT-Force ouvrière, explosion syndicale liée au contexte de la Guerre froide.
Dans les années 1950-1960, le SNES et le Syndicat national de l'enseignement technique (SNET) vont se retrouver dans les combats de leur fédération, la Fédération de l'Éducation nationale (FEN) : reclassement et revalorisation de grilles salariales, laïcité, mobilisations contre la guerre d'Algérie et développement des enseignements du second degré.
En 1966, le SNES et le SNET se rassemblent pour constituer le Syndicat national des enseignements du second degré « classique, moderne et technique ». La direction bicéphale composée de Louis Astre (ex SNET) et André Mondot (ex SNES) ne résiste pas à une progression considérable de la minorité Unité et Action (UA) issue du courant « cégétiste ». En 1967, André Drubay, représentant cette tendance, est élu secrétaire général.
Le SNES s'éloigne alors de la ligne définie par la majorité autonome de la FEN, rebaptisée en 1971 Unité Indépendance et Démocratie (UID). S'appuyant sur le Syndicat national de l'éducation physique (SNEP), il prend la tête de l'opposition interne, qui va recouper le clivage politique entre communistes UA et socialistes UID jusqu'à la scission de décembre 1993 qui voit la naissance d'une nouvelle Fédération : la Fédération syndicale unitaire (FSU) que rallient les syndicats SNES et SNEP, exclus de la FEN.
La structure nationale du SNES est appelée S4. Elle comporte le secrétariat et les instances délibératives, plus de nombreux militants qui constituent les « secteurs » du syndicat. Dans chaque académie se trouve une section académique (S3) et dans chaque département une section départementale (S2), aux structures calquées sur la structure nationale. Dans chaque établissement où les adhérents sont assez nombreux se trouve une section d'établissement (S1) qui fonctionne de façon autonome.
