Né le 28 juin 1913 à Asnières, Roger Debaye, fils d'un imprimeur, s'engagea très tôt en athlétisme. Après avoir été un talentueux compétiteur au métropolitain club (membre de l'équipe de France en 1931 et 1932, saut en longueur), il devient...

Né le 28 juin 1913 à Asnières, Roger Debaye, fils d'un imprimeur, s'engagea très tôt en athlétisme. Après avoir été un talentueux compétiteur au métropolitain club (membre de l'équipe de France en 1931 et 1932, saut en longueur), il devient professeur de lettres et de philosophie. Il s'engage également au sein de la Fédération française d'athlétisme, entre 1936 et 1939 (puis de 1943 à 1945) où il siège à la commission technique.
Après la 2nde guerre mondiale, Roger Debaye devient moniteur national et fut pendant longtemps l'adjoint et l'éminence grise du directeur technique national de l'époque, René Mourlon, qui lui confia le secrétariat général de la FFA (1947) et la gestion des équipes de France (1948-1957). Roger Debaye conseilla ainsi les champions les plus connus d'après guerre de 1946 à 1952 et de 1962 à 1969. Il mena lui-même le décathlonien Ignace Heinrich vers le podium olympique et le titre européen.
Cinéaste de talent, il capta les plus grands moments des années 1930-1950. Il obtient même le prix du meilleur reportage sportif (Martini) en 1961, année où il est élu membre du comité directeur de l'Union des journalistes de sports en France (USJSF). En 1965, il devient journaliste au Parisien et au Miroir des sports. Il s'imposa rapidement comme un reporter de talent mais aussi comme un polémiste redoutable durant les Jeux olympiques de Séoul (1988). Il fut le directeur de « Ski Français », magazine de la fédération française de ski de 1964 à 1968, et l'animateur passionné de la revue de la FFA. Sans compter la couverture d'une vingtaine de Tours de France, d'une dizaine de Jeux olympiques et de dizaines de championnats mondiaux d'athlétisme, de cyclisme et de ski.
Il fut également lors de son voyage aux Etats-Unis, le témoin privilégié de la place du sport dans les universités américaines. Il réalisa à cette occasion un ouvrage qui fait encore actuellement date dans les milieux journalistiques.
Il fut promu chevalier de la Légion d'honneur en 1988, officier de l'Ordre national du Mérite, et désigné Grand prix du dirigeant par l'association des écrivains sportifs.
Il décède en 1989 à l'âge de 73 ans des suites d'une longue maladie.
