Léon Blum est un homme politique et une figure de proue du socialisme français. Il est né le 9 avril 1872 à Paris dans une famille de commerçants parisiens. Sa famille est originaire d'Alsace mais a fui après la guerre franco-prussienne. Il reçoit une bonne éducation et fait des études supérieures. Ne pouvant choisir entre le droit et la littérature, il décide d'étudier les deux. Il commence sa carrière en tant que critique littéraire dans la Revue Blanche. L'affaire Dreyfus voit le début de son engagement politique aux cotés des dreyfusards. Cet engagement amène la rencontre avec Jean Jaurès en 1897. Cette rencontre est un tournant dans la vie de Léon Blum qui adhère à la Section française de l'Internationale ouvrière. Héritier idéologique de Jean Jaurès avec qui il fonde le journal l'Humanité, il entre en politique après l'assassinat de ce dernier. Chef de cabinet de Marcel Sembat, il quitte ce poste en 1916 pour retourner au Conseil d'État. Ce n'est qu'après la guerre qu'il décide de se présenter à des élections. En 1919, il devient député de la Seine et finit par devenir président du groupe parlementaire socialiste. En 1929, il change de circonscription et devient député de Narbonne. Il occupe cette fonction jusqu'en 1940. En 1934, il est aux cotés de Vincent Auriol, Jules Guesde et Paul Faure, une des personnalités majeures du Congrès de Tours. Lors de ce Congrès, il s'oppose à la direction que prend la SFIO et rejoint le camp des Guesdistes. Cependant, en 1936, il est séduit par l'idée du Front Populaire et le rejoint en tant qu'un des leaders. En 1938, il est en désaccord avec les accords de Munich, et prône une politique de rigueur face au régime nazi. Après l'invasion de la France, il s'oppose à Pétain et refuse de légitimer le régime de Vichy. Cette opposition l'amène à être incarcéré puis condamné par le régime de Vichy. En février 1942, il est traduit devant la Cour suprême de justice lors du procès de Riom. La conséquence du procès de Riom pour Léon Blum est la déportation au camp de Dachau puis Buchenwald. Il survit pendant trois ans dans les camps de concentration. En 1945, il est libéré par les Américains. Et devient un des témoins les plus emblématiques de l'holocauste. À son retour en France, au printemps 1945, il prend une année de retraite et refuse d'intégrer un poste dans le gouvernement offert par De Gaulle. L'année suivante, il reprend sa carrière politique et est un des membres de la conférence constitutive de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture. La même année il négocie l'annulation de la dette de guerre de la France auprès des États-Unis et ouvre par la même occasion la France à la culture américaine. Il est à la fin de l'année 1946 à la tête d'un gouvernement provisoire suite aux recommandations de Vincent Auriol. Pendant ces deux mois, il négocie une politique de défense avec la Grande-Bretagne qui aboutit au traité d'alliance franco-britannique. Après cette expérience, il se retire dans sa maison près de Versailles où il meurt le 30 mars 1950.
