À la suite des journées de février 1848, des comptoirs d'escompte sont créés dans les villes industrielles ou commerçantes pour remédier à la crise du crédit et fournir aux industriels et commerçants des ressources que la Banque de France,...

À la suite des journées de février 1848, des comptoirs d'escompte sont créés dans les villes industrielles ou commerçantes pour remédier à la crise du crédit et fournir aux industriels et commerçants des ressources que la Banque de France, limitée par la règle des trois signatures, ne peut aisément leur procurer. Ils sont autorisés à pratiquer l'escompte des effets revêtus de deux signatures et sont appuyés par des sous-comptoirs de garantie institués par localités ou par « agrégations d'industries », destinés à apporter la seconde signature exigée.
Le Sous-comptoir des entrepreneurs de bâtiment est l'un des 14 sous-comptoirs institués par décret du 24 mars 1848 auprès du Comptoir national d'escompte de Paris et le seul qui ait eu une existence durable puisqu'il s'est maintenu jusqu'à nos jours sous la dénomination de Comptoir des entrepreneurs qui a été adoptée en 1964. Dès juillet 1848, il est autorisé à pratiquer toutes opérations de prêts sur garanties mobilières ou immobilières. Une loi du 26 mai 1860 substitue le Crédit foncier au Comptoir d'escompte de Paris dans les opérations de ce dernier avec le Sous-comptoir des entrepreneurs.
La série des procès-verbaux du conseil et celle des assemblées générales présentent un intérêt particulier pour l'histoire du financement de la construction de certains quartiers de Paris de 1860 à 1880 ; des prêts ont été accordés aussi pour la construction des chemins de fer et divers travaux d'intérêt public.
Organisme de crédit à la construction prêtant au fur et à mesure de l'avancement des travaux, le Sous-comptoir des entrepreneurs a pris en 1964 le nom de "Comptoir des entrepreneurs".
