Le fonds Robert Dufourg concerne le monde de l'assurance mais aussi, pour une part moins significative, celui de la banque. La Banque de France est une banque centrale à l'échelle nationale, fondée en 1800 (à caractère privé à cette époque). À...

Le fonds Robert Dufourg concerne le monde de l'assurance mais aussi, pour une part moins significative, celui de la banque. La Banque de France est une banque centrale à l'échelle nationale, fondée en 1800 (à caractère privé à cette époque). À partir de 1803, elle possède le monopole pour l'émission de billets de banque (par l'action de Napoléon Bonaparte, principal actionnaire), ce qui lui permet de renflouer les caisses de l'État et de pourvoir aux dépenses militaires. La nationalisation de l'établissement a lieu en 1945. En 1998, l'instauration de la Banque centrale européenne, chargée de régir la politique monétaire de l'Union, a quelque peu modifié son rôle. Elle fait désormais partie d'une entité supranationale qu'est le Système européen de banques centrales. Ses attributions résident dans la politique monétaire (gestion de la stabilité notamment), la sécurisation des moyens de paiement, les services aux collectivités et entreprises, la gestion de la réserve nationale de change.
En ce qui concerne les compagnies d'assurances, les Assurances générales de France (AGF) ont vu le jour en 1818 sous la dénomination de « Société anonyme des assurances générales » comprenant des branches Vie, Incendie et Maritime. En 1849, elle est complétée par une branche Réassurance, en partenariat avec la compagnie Le Phénix, basée en Angleterre et en France (fondée en 1819, tout comme la Compagnie d'assurances générales sur la vie et contre l'incendie). Au début du XXe siècle, en 1912, les Assurances générales s'élargissent avec la Compagnie contre les accidents et le vol. Après le second conflit mondial, le groupe est nationalisé (1945). En 1968, les AGF sont créées par la fusion du Phénix, de la Générale, de la Compagnie contre les accidents, les incendies et explosions. Le groupe amorce un processus de privatisation trois décennies plus tard et tombe alors partiellement entre les mains du groupe allemand Allianz (plus de 50 % du capital) : une fusion des deux groupes s'opère en 1997. Dix ans après, la totalité des AGF passe sous le contrôle d'Allianz et devient dès lors une filiale. Les AGF disparaissent définitivement en 2009, sous ce nom.
