Née à Nice en 1953, Sylvie Cohen-Aknine, dite Sakco, vit et travaille à Paris jusqu'en août 2001. Autodidacte, elle suit les ateliers d'arts plastiques de Paris et Boulogne-Billancourt, et ceux de trompe l'œil des Arts décoratifs. Elle dirige par...

Née à Nice en 1953, Sylvie Cohen-Aknine, dite Sakco, vit et travaille à Paris jusqu'en août 2001. Autodidacte, elle suit les ateliers d'arts plastiques de Paris et Boulogne-Billancourt, et ceux de trompe l'œil des Arts décoratifs. Elle dirige par ailleurs l'atelier de modèles vivants au Centre culturel de Boulogne.
Sakco se fait tout d'abord remarquer pour ses séries de femmes africaines et marocaines, œuvres primées lors de plusieurs salons (Cannes, Deauville, Anvers, Chatou ou encore Paris Bercy).
En 2001, l'usine de construction automobile Renault située sur l'île Seguin, à côté de Boulogne-Billancourt, en activité entre 1929 et 1992 puis abandonnée, devient sa source d'inspiration. Parallèlement, Sakco participe à la réflexion sur la réhabilitation d'une partie des façades avec une équipe d'architectes :« l'urgence m'a saisie soudain, raconte-t-elle, lorsque je me suis aperçue que cet immense « bateau » était déja éventré par l'intérieur et qu'il ne lui restait que sa coque (si fragile et pourtant si puissante !). Je me suis dit : tout ceci va disparaître, toute cette histoire… Et puis ces murs m'ont parlé et ils m'ont crié qu'ils étaient la, encore bien vivants. Je l'ai trouvée belle, encore plus belle qu'avant, cette usine ! Dans son ultime puissance et son dernier soupir, elle m'a offert tous ses atours. Alors j'ai essayé, avec les moyens qui me sont personnels, de la fixer dans le temps ».
En 2002, Sakco quitte la région parisienne pour la Côte d'Azur et réside à Valbonne : elle s'intéresse aux paysages des Alpes-Maritimes et réalise de grandes vues panoramiques.
Elle se fait également connaître lors des grands marchés d'art contemporain (GMAC) Joël Garcia (Valbonne, Chatou).
En 2004, elle s'installe à Lille avec sa famille et tombe amoureuse de ce Nord industriel, attirée par les couleurs du ciel, les matériaux – notamment la brique – et l'architecture telles les deux grandes cheminées de l'usine Rhodia de Marquette, semblant veiller en permanence sur la ville.
Comme l'écrit Sakco elle-même, « son œuvre puise son énergie dans la confrontation des forces qui agitent les grandes masses, les puissances imposantes et silencieuses. Elles lui chuchotent leurs histoires ..., le secret de leur présence au monde : grands corps féminins africains alanguis au harem ou au hammam, grandes masses industrielles devenues inutiles à qui elle tente d'insuffler un nouveau sens, grands corps montagneux encombrés de leur omniprésence, grands arbres pris de gigantisme dont la torsion raconte la souffrance du monde ».
