Paul Barbiche
Né le 1er mars 1913 à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), Paul Barbiche est diplômé de l'École des Hautes études commerciales en 1933. Il a exercé des responsabilités importantes de 1940 à 1963 dans trois organismes patronaux : - le Comité d'organisation du travail des métaux (COTM) ; - le Syndicat national de l'outillage à main (SNOM) ; - la Fédération des industries mécaniques et transformatrices des métaux (FIMTM). Au sein de ses organismes auxquels il a appartenu, respectivement de 1940 à 1946, de 1946 à 1953 et de 1954 à 1963, Paul Barbiche a dirigé divers services. Il a été chef du service des matières premières au Comité d'organisation du travail des métaux, puis secrétaire général du Syndicat national de l'outillage à main de 1948 à 1953, enfin au sein de la Fédération des industries mécaniques et transformatrices des métaux, il est responsable du services Structures industrielles et Statistiques professionnelles de 1961 à 1963. Après avoir démissionné de la FIMTM, Paul Barbiche est devenu en 1964 président directeur général des anciens établissements R. Bouygues.
Comité d'organisation du travail des métaux
Le Comité d'organisation du travail des métaux est né durant la Seconde guerre mondiale par la loi du 16 Août 1940, concernant l'organisation provisoire de la production industrielle, dissout par “ décret les groupements généraux rassemblant à l'échelle nationale, les organisations professionnelles patronales et ouvrières ”. À titre provisoire il a été créé dans chaque branche d'activité industrielle ou commerciale un comité d'organisation. Ce comité était chargé, sous l'autorité du ministre secrétaire d'État à la Production industrielle et au Travail :
- 1° D'effectuer le recensement des entreprises, de leurs moyens de production, des stocks et de la main-d'œuvre ;
- 2° D'arrêter les programmes de production et de fabrication ;
- 3° D'organiser l'acquisition et la répartition des matières premières et produits nécessaires aux fabrications de la branche d'industrie considérée ;
- 4° De fixer les règles s'imposant aux entreprises en ce qui concernent les conditions générales de leur activité, le souci de la qualité, l'emploi de la main d'œuvre, les modalités des échanges des produits et des services, la régularisation de la concurrence ;
- 5° De proposer aux autorités publiques compétentes les prix des produits et services ;
- 6° De prendre ou de provoquer les mesures, de constituer ou de faire constituer les organismes susceptibles d'assurer un meilleur fonctionnement de la branche d'activité, dans l'intérêt commun des entreprises et des salariés.
Le Comité d'organisation du travail des métaux, 10 avenue Hoche à Paris (VIIIe) est donc créé par la loi du 16 août 1940. L'ordonnance du 27 juillet 1944, relative au rétablissement de la liberté syndicale, et des circulaires ministérielles permettent de définir la mission qui est désormais dévolue aux Comité d'organisation et de préciser les rôles respectifs de ces Comités et des Syndicats professionnels. Le Gouvernement décide de modifier l'appellation des Comités d'organisation, qui seront désormais appelés “ Offices Professionnels ”. Le Comité d'organisation des métaux devient donc l'Office professionnel du travail des métaux (OPTM) en 1944. Les offices professionnels ont conservé certains des pouvoirs que la loi du 16 août accordait aux Comités d'organisation. L'ensemble des industries placées sous le contrôle de l'OPTM représente environ quatre mille ressortissant (artisans non compris) appartenant à des professions qui, pour avoir certains caractères communs, n'en sont pas moins essentiellement différentes. L'Office professionnel du travail des métaux est dissout en 1946.
Syndicat national de l'outillage à main
Le Syndicat national de l'outillage à main est un syndicat professionnel conformément à la loi du 21 mars 1884 ((loi Waldeck-Rousseau), modifié par la loi du 12 mars 1920, entre les fabricants d'outillage à main et d'outillage domestique. Le SNOM a pour objet l'étude et la défense des intérêts communs aux fabricants d'outillage à main. Le Syndicat a son siège social au 16 avenue Hoche à Paris. Peuvent faire partie du Syndicat les personnes physiques de nationalité française ou les sociétés constituées sous le régime des lois françaises fabriquant de l'outillage à main ou de l'outillage domestique. La diversité des fabrications d'outillage à main exige la classification des adhérents en un certain nombre de sections professionnelles d'après la nature des articles qu'ils fabriquent. Le SNOM fait partie de la Fédération des industries mécaniques et transformatrices de métaux.
Fédération des industries mécaniques et transformatrices de métaux
Les origines de la Fédération des industries mécaniques et transformatrices des métaux remontent au milieu du XIXe siècle. C'est en mai 1840 que les dirigeants des principales entreprises de constructions mécaniques d'alors constituèrent une “ Union des Constructeurs ”, dans le but de faire valoir auprès du Parlement, de l'administration et de l'opinion publique les mesures les plus propres à assurer le développement de leurs industries. Entre 1870 et 1914, l'essor prodigieux que prirent les industries mécaniques entraîna un considérable développement des activités de l'Union des Constructeurs devenue Syndicat des Mécaniciens, Chaudronniers et Fondeurs sous l'égide de la loi Waldeck-Rousseau. Le Syndicat des Mécaniciens, Chaudronniers et Fondeurs ayant modifié son titre en celui de Syndicat des Industries Mécaniques de France, poursuivit entre les deux guerres une carrières particulièrement féconde en résultats, représentant et défendant avec autorité les intérêts des professions mécaniques groupées sous son égide. En 1939, il apporta une collaboration active aux services de l'Armement. Pendant l'occupation, il subit le sort commun des groupements syndicaux éclipsés par les Comités d'Organisation (Loi du 16 août 1940). La reprise des activités syndicales qui se produisit après la deuxième guerre mondiale amena une nouvelle transformation de l'ancien groupement de la Mécanique qui devint une Union des Chambres syndicales, sous le titre de Syndicat Général des Industries Mécaniques et Transformatrices des Métaux jusqu'en 1953, et à dater du 1er janvier 1954 sous la dénomination de Fédération des Industries Mécaniques et Transformatrices des Métaux. Cet organisme entreprit la tâche de fédérer les Syndicats professionnels nationaux des différentes branches de la Mécanique et de la Transformation des Métaux et de prendre en charge la défense de leurs intérêts sur le plan économique et professionnel. Dans les années 1960, la Fédération des Industries Mécaniques et Transformatrices des Métaux regroupait 77 syndicats et plus de 9 syndicats correspondants. Elle fait partie intégrante depuis la libération du Conseil national du patronat français (CNPF), structure dirigeante du syndicalisme patronal.
