La société Anthracine est créée en 1925 par l'inspecteur des finances Jacques Weiss, pour la fabrication et la vente de charbons artificiels.
L'usine d'Anthracine (Pas-de-Calais) est implantée à Noeuds-les-Mines (Pas-de-Calais) tandis que les...
La société Anthracine est créée en 1925 par l'inspecteur des finances Jacques Weiss, pour la fabrication et la vente de charbons artificiels.
L'usine d'Anthracine (Pas-de-Calais) est implantée à Noeuds-les-Mines (Pas-de-Calais) tandis que les bureaux de vente sont à Paris (3 étages de bureaux loués au 28 rue Cambacérès). L'activité prend de l'ampleur, notamment grâce à une association avec Threthra. La Seconde Guerre mondiale est toutefois une période difficile : l'usine d'Anthracine est arrêtée brusquement ; étant à "feu continu", celà lui est fatal. Elle a depuis été démolie.
Jacques Weiss a également l'idée de construire la « Gare des mines » (Aubervilliers) et crée la société de ce nom (il n'est pas majoritaire mais en assure la gestion). La première gare, créée sur un terrain de la SNCF à Aubervilliers, avec bail emphytéotique, est construite par André Gutton, président de l'ordre des architectes. Pendant la Seconde guerre mondiale, le trafic de charbon y est très limité. À la Libération, elle est utilisée par l'armée américaine qui l'avait louée.
Cette "première" gare des mines est démolie après la Seconde Guerre mondiale et reconstruite par le fils d'André Gutton, René Gutton architecte également, à 100 mètres de là au moment de la construction du périphérique au Nord de Paris. Un grand mur, très solide en raison de ses fondations profondes permet d'y adosser des stocks de charbon. Les ponts bascules sont surpuissants et servent au passage de nombre de camions venant charger du charbon, ou d'autres camions. Cette seconde gare est longtemps restée visible depuis le Boulevard périphérique au niveau de la porte d'Aubervilliers. Le terrain était occupé par un « embrochement particulier ».
Jacques Weiss fit construire des wagons pour le transport du charbon, qui furent surtout utilisés pour le trafic de la Lorraine. Ils étaient exploités en même temps que ceux de « l'Anthracine » devenue « Sphéra » (société française d'études, de recherches et d'application) et gérés avec ceux de la gare des Mines.
La Sphéra élargit le champ d'action de la société, en essayant de travailler avec la « Société Minimex » (extincteurs), puis avec les procédés « Marcel Violet » (eau vibrée et shampooing pour les cheveux). L'activité réduite permit à M. Weiss de faire des traductions de l'anglais en français.
Jacques Weiss prévoyait que Paris aurait besoin de charbon jusqu'en l'an 2000. En 1983 la gestion de la gare des Mines est pourtant définitivement retirée aux soins de la Sphéra, Jacques Weiss a alors 89 ans. La société est liquidée après la vente des wagons. Le déménagement a lieu le 30 septembre 1983, la dissolution en novembre 1983 et la liquidation le 31 décembre 1983.