François-Charles Briansiaux nait à Dunkerque le 28 décembre 1769 : il est le huitième enfant de Philippe-Jacques Briansiaux, de Dunkerque et de Florence-Joséphine Viguereux, fille de François Viguereux, premier échevin de Furnes. Par cette branche des Viguereux, les Briansiaux étaient héritiers Jean Bart, le célèbre corsaire dunkerquois. Il épouse le 23 août 1791 à Dunkerque Isabelle-Gertrude Loriole.
Obligé de quitter Dunkerque pour faire sa vie, car il est le dernier de la fratrie, la maison qu'il fonde en 1792 à Lille devient la plus riche de la ville. Cette dernière s'avère, au moment des guerres de la Révolution et de l'Empire, mieux protégée que les ports du littoral, en particulier Dunkerque assiégé par les coalisés contre-révolutionnaires et les pays ligués contre l'Empire. Il développe l'armement de navires, dont des corsaires, comme l'avait fait les membres de sa famille avant lui, et s'engage dans le commerce colonial, en particulier vers Saint-Domingue. Son négoce touche des marchandises très diverses : produits coloniaux (café, sucre, tabac, épices), vins, eaux de vie, grains, huiles, miel, savon, toiles. " Le seul article sur lequel ses spéculations ne s'étendaient pas, est celui des étoffes du pays " [AN, F12, 936 B, n° 97 : rapport du Préfet du Nord, 14 novembre 1810]. Il est également impliqué dans la traite des Noirs.
Le trafic de la maison Briansiaux se faisait principalement dans le Nord de la France et les Pays-Bas, tout particulièrement entre Dunkerque et Anvers où elle s'approvisionnait, Lille et Paris d'où elle desservait toutes les villes du Nord et les principaux centres commerciaux du reste de la France. Hors de la France et des Pays-Bas, la maison Briansiaux touchait encore les grandes villes de la vallée du Rhin et quelques ports d'Espagne directement, mais l'essentiel de ses affaires se faisait en France.
ll s'enrichit également avec la fourniture aux armées (huiles, vins, céréales, épices, tabac, café, sucre, miel, savon, toiles). Talentueux, il sait faire porter les risques des échanges à ses partenaires. À ce commerce s'ajoutaient la direction de la Compagnie d'assurance maritime de Lille, des opérations de courtage maritime et de banque. Enfin, il exploite à Saint-Augustin le domaine agricole de l'ancienne abbaye des prémontrés à Thérouanne (Pas-de-Calais), dont il a eu à régler la liquidation, l'achetant ensuite pour son propre compte.
Après le décès de sa première épouse, il se remarie en 1809 avec Thérèse Vanderborght, fille d'un riche négociant de Bruxelles. Il s'occupe très filialement des deux enfants que sa première épouse avait d'un mariage avec le négociant Loriole. Lui-même a deux filles de son second mariage mais aucun enfant mâle. Il meurt à Lille le 22 janvier 1825 au numéro 18 de la rue de Roubaix. La branche Loriole hérite alors de ses biens.