Notice descriptive
- Compagnie des mines de Courrières (puis Charbonnages de France. Houillères du bassin du Nord et du Pas-de-Calais. Groupe d’Hénin-Liétard)
Auteurs : Lilian Pothron, secrétaire de documentation, sous la direction d'Armelle Le Goff, conservateur, complété par Charles-Antoine Lelong, stagiaire en Master 1 d'archivistique de Lille 3 |
Cotes extrêmes : 1994 56 1 à 156 |
Dates extrêmes : 1849 - 1963 |
Description matérielle : 155 unités documentaires. |
Importance matérielle : 4,4 ml |
Conditions de communicabilité : Fonds communicable et reproductible suivant les délais légaux prévus par le Code dui patrimoine pour les archives publiques. Ces délais sont tous échus. |
Conditions de réutilisation : La réutilisation des documents extraits du fonds est gratuite et libre, sous réserve des dispositions relatives aux droits de propriété intellectuelle et au respect de la vie privée (voir les modalités d'application sur le site internet des ANMT). |
Historique de la conservation
Les archives des mines de Courrières conservées jusqu'en 1994 aux Archives départementales du Pas-de-Calais (conventions signées le 21 avril 1967 et le 11 décembre 1976 entre les Houillères du bassin Nord-Pas de Calais et le département du Pas-de-Calais) ont été transférées au CAMT en octobre 1994.
Deux pièces d'archives ont été restituées en 2000 suite à un vol et ont été réintégrées dans le fonds en juin 2013.
Modalités d'entrées
Transfert des Archives départementales du Pas-de-Calais
Statut juridique
Les documents antérieurs à 1946, date de la nationalisation de la Compagnie, sont des archives privées. Ceux produits à partir de cette date sont des archives publiques.Présentation du producteur
C'est en 1849 que le houiller de Courrières est découvert. Trois ans plus tard le décret de concession est accordé, instituant la concession de Courrières d'une superficie de 5 459 hectares. La fosse 1, foncée en 1849, est la première du département du Pas-de-Calais et la deuxième du "nouveau bassin" après la fosse n°1 de l'Escarpelle. Atteignant 265 mètres de profondeur en 1852, la production est de 22 500 tonnes en 1856. Elle cessera de produire en 1900.
La fosse 2 est foncée en 1854, atteignant 590 mètres de profondeur et, dès 1857, l'extraction est importante : 2 100 hl/jour. La production de la compagnie passe de 80 000 tonnes en 1858 à 230 000 en 1863. La fosse 3 fonctionne dès 1861, elle sera très durement touchée par la catastrophe de 1906 comme la fosse 4 foncée en 1865.
Les fosses 5 et 6 sont respectivement creusées en 1872 et 1875. La production totale atteint alors 433 000 tonnes de charbon et la Compagnie emploie 1 772 hommes de fond et 549 au jour en 1878. Les fosses 7, 8, 9 et 10 sont foncées entre 1882 et 1900, le personnel employé passe alors de 3 886 hommes à plus de 7 000 en 1903 et la production de 1 290 000 tonnes à 2 190 742 tonnes.
La fosse 13 est creusée le 11 octobre 1906. Mais cette année, le 10 mars exactement, est marquée par la tragédie la plus importante de l'histoire des mines. Ce jour-là, 1 099 mineurs trouvent la mort dans d'effroyables circonstances. Les pompiers de Paris et des mineurs allemands sont appelés, on inverse le système d'aérage afin d'évacuer au plus vite, l'air vicié.
Après les funérailles officielles qui ont lieu le 13 mars et qui donnent lieu à des manifestations et des grèves, la Compagnie de Courrières est accusée de graves négligences. Les mineurs réclament de meilleures conditions de travail et des augmentations de salaires. La grève gagne rapidement tout le bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais sauf Bruay. Plus de 30 000 cuirassiers sont envoyés et occupent les mines du Bassin. Après de longues discussions et négociations, et suite aux concessions faites par les compagnies, le travail reprend, peu à peu, dans le Nord, puis dans le Pas-de-Calais à partir du 7 mai.
Après l'ouverture du puits 21 et à la veille de la première Guerre mondiale, on dénombre 14 413 ouvriers et la production s'élève alors à 3 063 068 tonnes. Elle est réduite à néant en 1918.
Il faudra attendre 1924 pour qu'elle atteigne à nouveau les trois millions de tonnes. Niveau qui restera stable jusqu'à la seconde Guerre mondiale.
Après la nationalisation du 17 mai 1946, les Compagnies de Courrières, Dourges et de Drocourt forment le groupe d'Hénin-Liétard qui s'étend sur 11 792 hectares. La production est alors concentrée sur 8 sièges.
Sources complémentaires
Pour une liste des fonds relatifs à l'exploitation minière conservés par les Archives nationales du monde du travail, se reporter à la recherche thématique en ligne "industrie extractive".
Bibliographie
Histoire des mines du Nord et du Pas-de-Calais (des origines à 1939-45), tome 1. Guy Dubois et Jean-Marie Minot. Éditions à compte d'auteur, 1991.
Les charbonnages du Nord de la France au XIXe siècle. Marcel Gillet. Éditions Mouton, 1973.
Mines et cités minières du Nord et du Pas-de-Calais. Olivier Kourchid et Annie Kuhnmunch. Presses universitaires de Lille, 1990.
Les conventions collectives de la mine 1891-1947. Annie Kuhnmunch et Catherine Dhérent. 1991.
Les mines (Que sais-je n°465). Henri Garin. Presses universitaires de France, 1969.
Mots matières
industrie extractiveLieux
Courrières (Pas-de-Calais, France)