L’origine de la Belle Jardinière remonte à 1824. C’est à cette époque en effet qu’un petit mercier du faubourg Saint-Antoine, Pierre Parissot a l’idée, nouvelle à cette époque, de vendre des vêtements tout faits, à des prix fixes, très inférieurs à ceux des tailleurs et à peine supérieurs à ceux qui sont pratiqués par les fripiers. Il installe son commerce rue de la Cité, près du quai aux fleurs et lui donne pour enseigne, en raison de ce voisinage "À la Belle Jardinière". La mise au point de la machine à coudre par Le Thimonier favorise le développement de cette fabrication et vente de...
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L’origine de la Belle Jardinière remonte à 1824. C’est à cette époque en effet qu’un petit mercier du faubourg Saint-Antoine, Pierre Parissot a l’idée, nouvelle à cette époque, de vendre des vêtements tout faits, à des prix fixes, très inférieurs à ceux des tailleurs et à peine supérieurs à ceux qui sont pratiqués par les fripiers. Il installe son commerce rue de la Cité, près du quai aux fleurs et lui donne pour enseigne, en raison de ce voisinage "À la Belle Jardinière". La mise au point de la machine à coudre par Le Thimonier favorise le développement de cette fabrication et vente de vêtements, dont les prix ne manquent pas d’attirer une clientèle nombreuse de travailleurs, d’artisans et de commerçants.
En 1856, Pierre Parissot est propriétaire de 25 maisons voisines de son magasin, qu’il a considérablement agrandi et a fondé 4 succursales en province (Lyon, Marseille, Angers et Nantes) : c’est alors qu’il donne à son entreprise la forme d’une société en nom collectif (à l’égard des gérants) et en commandite simple (à l’égard des autres associés) sous la dénomination Pierre Parissot et Cie et au capital de 3 millions de francs avec siège social à Paris, 5 rue de la Cité. En 1866, ces locaux sont expropriés en raison de la reconstruction de l'hôtel-Dieu et la Belle Jardinière va s’installer au 2 rue du Pont-Neuf dans l’immeuble de 3000 m².
Le capital social porté à 7 400 000 francs en 1869 atteint 15 millions de francs en 1898. Le 12 avril 1921, la société est transformée en société en commandite par actions sous la raison sociale Bassand, Bigorne et Cie (c’est le gendre de Pierre Parissot, Charles Bessand qui avait repris la direction de l’affaire à la mort de ce dernier en 1861). Puis elle devient la société anonyme Belle Jardinière par décision de l’assemblée générale des actionnaires du 10 janvier 1930.
L’objet primitif de l’entreprise n’a pas été modifié et elle refuse alors la dénomination de grand magasin puisqu’elle pratique la vente directe des produits de son industrie du vêtement.
En mai 1969, la Société foncière et financière Agache-Willot prend une part importante à l’augmentation du capital de la société, qui n’a cessé de croître au cours des années. La Belle Jardinière cesse son activité dans les années 1970.