Fondée en 1870 sur l'initiative du Syndicat des industriels textiles, l'Association de l’industrie française groupait dès l’origine les représentants des principales branches industrielles, telles que la métallurgie, les houillères, la construction mécanique, l’armement et la construction maritime et les produits chimiques.
Elle se donnait pour objectif de "contribuer à la défense du travail national, et au développement de la production française sous toutes ses formes" ; il s’agissait en premier lieu pour ce groupement de "réagir contre la politique libérale instaurée par le Second...
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Fondée en 1870 sur l'initiative du Syndicat des industriels textiles, l'Association de l’industrie française groupait dès l’origine les représentants des principales branches industrielles, telles que la métallurgie, les houillères, la construction mécanique, l’armement et la construction maritime et les produits chimiques.
Elle se donnait pour objectif de "contribuer à la défense du travail national, et au développement de la production française sous toutes ses formes" ; il s’agissait en premier lieu pour ce groupement de "réagir contre la politique libérale instaurée par le Second Empire" et de promouvoir une politique de relèvement des tarifs douaniers destinée à favoriser la production.
L’alliance de l'Association avec les syndicats de l’agriculture réalisée en 1892 devait l'aider à atteindre cet objectif, et, sous la présidence de Méline, ministre de l'Agriculture, son influence fut déterminante dans la mise en oeuvre d'un régime protectionniste. L’association jouait un rôle important dans l’économie française et son action s'étendait aux problèmes sociaux et aux questions fiscales. Elle s’efforçait de soutenir les intérêts des producteurs et y parvenait grâce à son influence sur les commissions parlementaires, ses contacts avec les services techniques des ministères et ses liens avec les milieux de la presse.
Après la Première Guerre mondiale et la création, en 1919, de la Confédération générale de la production française (CGPF), son rôle va décroître au profit de ce nouvel organisme, et elle se spécialisera dans l’étude des questions douanières et des conventions commerciales. Elle s’intitule alors "organisme technique de la CGPF" et continue de défendre une doctrine protectionniste.
L’AIAF s'efforcera de revivre, après la guerre de 1939-1945, grâce à une subvention du Conseil national du patronat français, mais ses attributions seront limitées à l'information. En 1954, elle essaiera à nouveau de jouer un rôle comme organisme de liaison entre les groupements agricoles et industriels et de démontrer la nécessité d'une action commune à l’agriculture et à l'industrie, en particulier dans la domaine des tarifs douaniers. Cette spécialisation ne devait pas lui permettre d’éviter de faire double emploi avec les grands syndicats patronaux, et, devant la modicité de ses ressources l'assemblée générale du 18 janvier 1961 prononcera sa dissolution.
De 1936 à 1939, L’Association de l’industrie et de l'agriculture françaises avait assuré la gestion du Bureau des renseignements et d’études des transports industriels et commerciaux (BRETIC), fondé en 1923 par divers groupements industriels, en entente avec les chemins de fer et les compagnies de navigation.
