L'histoire des ateliers Gaudin s'étend sur quatre générations. Le fondateur de la société, Félix Gaudin, naît à Paris en 1851. Après des études de lettres, il s'engage dans l'armée lorsque la guerre de 1870 éclate. En 1879, alors en garnison à Clermont-Ferrand, il rachète un atelier de peinture sur verre et quitte de ce fait l'armée. Bien que non formé directement au métier de maître-verrier, ses aptitudes en comptabilité, dessin et photographie vont lui permettre de développer l'atelier de Clermont-Ferrand. En 1890, Félix Gaudin rachète un atelier à Paris, situé 6 rue de la Grande...
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L'histoire des ateliers Gaudin s'étend sur quatre générations. Le fondateur de la société, Félix Gaudin, naît à Paris en 1851. Après des études de lettres, il s'engage dans l'armée lorsque la guerre de 1870 éclate. En 1879, alors en garnison à Clermont-Ferrand, il rachète un atelier de peinture sur verre et quitte de ce fait l'armée. Bien que non formé directement au métier de maître-verrier, ses aptitudes en comptabilité, dessin et photographie vont lui permettre de développer l'atelier de Clermont-Ferrand. En 1890, Félix Gaudin rachète un atelier à Paris, situé 6 rue de la Grande Chaumière, afin de déployer ses activités sur tout le territoire français. Il conserve l'affaire de Clermont-Ferrand jusqu'en 1892, date à laquelle il s'installe définitivement à Paris. Les ateliers Gaudin ne changeront plus de lieu.
Jean Gaudin, le fils de Félix, naît en 1879. Diplômé de l'École des chartes, Jean Gaudin est nommé archiviste-paléographe en janvier 1900. Dès la fin de son service militaire, en août 1901, il aide son père à l'atelier. Sa formation d'archiviste l'amène à réorganiser complètement les archives de l'atelier, en créant un cadre de classement, en attribuant des cotes aux cartons et en établissant un inventaire recensant ces cartons. Mais son implication dans l'entreprise ne se limite pas à des activités archivistiques. Alors que son père effectue des tournées de représentation, il gère les affaires courantes à Paris. A partir de 1907, la société Gaudin se présente sous le nom de " Félix Gaudin et fils ". En 1909, Félix Gaudin prend officiellement sa retraite, bien qu'il reste très présent dans l'administration de l'entreprise. Jean Gaudin reprend complètement l'atelier rue de la Grande Chaumière en 1912 et y effectue des travaux d'agrandissement. Il accroît les liens à l'étranger et développe la vente sur catalogue. En 1912 toujours, Jean Gaudin s'associe à son cousin, Jean Marcou ; la société prend alors le nom de " Gaudin et Cie ". Néanmoins l'association est brisée en 1920. L'atelier prendra le nom de " S.A. Pierre Gaudin ".
Pierre Gaudin, né en 1908, s'associe avec son père Jean Gaudin. Il reprend les rênes de l'atelier à la mort de ce dernier, en 1954. La société devient alors les " ateliers Jean et Pierre Gaudin ". Pierre Gaudin accroît les activités de l'entreprise en France mais aussi outre-atlantique. En effet, à cette époque, les ateliers Gaudin rachètent un local à Metz avant de louer une affaire à Lille, les " ateliers Turpin ". La correspondance atteste de liens très forts avec les Etats-Unis et le Canada, où les ateliers Gaudin ont des représentants chargés de leur trouver des affaires. Ce système de représentants est également actif en France.
Sylvie Gaudin, née en 1950, est la fille de Pierre. Après des études à l'École supérieure d'arts graphiques, elle reprend, avec son époux Michel Blanc-Garin, la direction de l'atelier à la mort de son père, en 1973. A son décès en 1994, Michel Blanc-Garin lui succède. L'entreprise change de nom lorsqu'elle s'installe à Bagnolet en 2006, et devient les ateliers Clair-Vitrail. Il sont désormais établis à Sablé-sur-Sarthe.
L'essentiel des activités des ateliers Gaudin portait sur la réalisation et la restauration de vitraux et de mosaïques. Il apparaît au travers des dossiers d'affaires que la majorité de leur travail concernait des églises, cathédrales et autres bâtiments religieux, via des marchés publics passés avec les municipalités concernées ou l'Etat. Les ateliers Gaudin effectuaient également des travaux de vitraux et mosaïques pour des particuliers, parfois prestigieux tels la famille Rotschild ou la famille Bouglione. Les ateliers Gaudin ont en outre eu la charge de grands chantiers de vitraux comme la basilique Sainte-Thérèse de Lisieux.