Né le 30 janvier 1876 au Havre, Lucien Sabathier fait ses études au Lycée de Versailles, puis il entre à l’Ecole centrale. Diplômé en 1901, il obtient le titre d’ingénieur civil des Arts et Manufactures et de 1905 à 1906, il travaille après des établissements Panhard Levassoir automobiles où il collabore à la fabrication des moteurs et des dirigeables.
Ce n’est qu’en 1907 qu’il entre dans les établissements de Clément-Bayard comme directeur technique. Il participe, pour la première fois en France, à la réalisation du premier type de moteur à distribution à l’occasion de la voiture de...
...
Né le 30 janvier 1876 au Havre, Lucien Sabathier fait ses études au Lycée de Versailles, puis il entre à l’Ecole centrale. Diplômé en 1901, il obtient le titre d’ingénieur civil des Arts et Manufactures et de 1905 à 1906, il travaille après des établissements Panhard Levassoir automobiles où il collabore à la fabrication des moteurs et des dirigeables.
Ce n’est qu’en 1907 qu’il entre dans les établissements de Clément-Bayard comme directeur technique. Il participe, pour la première fois en France, à la réalisation du premier type de moteur à distribution à l’occasion de la voiture de course circuit de 1908 qui, par la suite, se généralise. Il s’intéresse à l’aérostation et à l’aviation. Il construit d’ailleurs avec Clément Bayard la première nacelle du célèbre dirigeable « Patrie », et conçoit la fabrication des ballons dirigeables de toute cette période. En 1909, il reçoit le premier prix au concours de projet de dirigeables institué par le ministère de la guerre. Instructeur du premier appareil aérien qui relie Paris Londres en 1910, le dirigeable français Clément-Bayard est le premier à traverser la Manche en parcourant 380 km en 6 heures. Il est, également, le premier dirigeable de fabrication française à avoir autant de succès dans plusieurs pays du monde. Produit en deux versions, la première est de construction légère pouvant atteindre une vitesse élevée, elle comporte une nacelle en tube d’acier mesurant ainsi 28,50 mètres avec un gouvernail de direction de type biplan. L’appareil se rend célèbre par le raid réussi de Sartrouville-Compiègne sur un parcours de 200 kilomètres.
En 1910, il réalise des hélices à poids variables de marche avant et arrière et répandue dans l’aviation actuelle. Mais avec l’arrivée de la Première Guerre Mondiale, ces ballons captifs d’observation deviennent plus gros et plus légers, allant jusqu'à dépasser les 200 mètres de longueur, puisque durant les quatre années de guerre, ils ont une tout autre vocation celle militaire. Dans les années 20 et 30, les Allemands, Américains, Italiens, et Anglais se lancent dans la construction d’engins de taille spectaculaire servant au prestige national, mais plusieurs catastrophes dues aux conditions climatiques, vont marquer l’histoire de ces dirigeables.
Pendant les deux premières années de guerre, les dirigeables construits tels que « l’Adjudant-Vincenot », « Dupuy de Lôme », « Montgolfière », « Condor » sont voués à un usage militaire et ils entrent en action, spécialement, pour des opérations nocturnes, notamment pour des reconnaissances et des bombardements sur les fronts français et russes. Leur fabrication fait de l’usine Clément-Bayard, le fournisseur officiel du Ministère des Armées, puis du Ministère de la Défense.
Lucien Sabathier finit sa carrière en tant qu’ingénieur conseil attaché du département des moteurs d’aviation et directeur commercial du département des moteurs d’aviation de Renault. En 1922, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur et en est promu officier en 1932. Il obtient aussi la grande médaille de la Société de France de navigation aérienne en 1930.