« Le syndicalisme familial est à la localité et au quartier, ce que le syndicalisme professionnel est à l’usine et à l’entreprise » peut-on lire sur une brochure de présentation publiée par la CSF en 1968.
Apparu en 1959, cet organisme est l’héritier de la Confédération Nationale des Associations Familiales Ouvrières (CNAFO). Cette dernière a été créée en 1946 pour fédérer les Associations Familiales Ouvrières (AFO), associations de proximité du Mouvement Populaire des Familles (MPF). En 1957, le MPF devenu Mouvement de Libération du Peuple (MLP) disparaît dans la fondation d’un nouveau...
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« Le syndicalisme familial est à la localité et au quartier, ce que le syndicalisme professionnel est à l’usine et à l’entreprise » peut-on lire sur une brochure de présentation publiée par la CSF en 1968.
Apparu en 1959, cet organisme est l’héritier de la Confédération Nationale des Associations Familiales Ouvrières (CNAFO). Cette dernière a été créée en 1946 pour fédérer les Associations Familiales Ouvrières (AFO), associations de proximité du Mouvement Populaire des Familles (MPF). En 1957, le MPF devenu Mouvement de Libération du Peuple (MLP) disparaît dans la fondation d’un nouveau parti politique : l’Union pour la Gauche Socialiste (UGS) mais les associations familiales (AFO puis ASF) perdurent et se dotent à la fin des années 1950 d’un nouvel organisme fédérateur : la CSF. Très vite, celle-ci développe ses propres activités et acquière une autonomie et un rayonnement que ne possédait pas la CNAFO.
La CSF est un organisme de défense et de représentation de la famille ouvrière. En plus de son rôle traditionnel d’administratrice des Associations Syndicales Familiales (ASF), elle agit en son nom propre dans de nombreux domaines. Elle intervient ainsi sur le plan économique (le pouvoir d’achat), social (logement, santé), éducatif, ou encore culturel. Considérant que la famille joue un véritable rôle social, la CSF lutte pour lui obtenir une meilleure représentation dans les instances gouvernementales. Son action s’inscrit aussi dans la proximité par la création et la gestion de maisons de vacances populaires ou de services communautaires d’appareils ménagers.
À travers ses différentes commissions, on suit aisément les domaines dans lesquels s’implique la CSF : le logement, le planning familial dont elle œuvre à la création ou encore la défense de la Sécurité Sociale qui est son sujet de préoccupation majeur au cours des années 1960. La CSF s’intéresse aussi à la culture, à l’éducation et aux loisirs dont elle veut donner l’accès aux familles de milieu populaire.
Chaque militant de la CSF agit pour un domaine d’action qui lui est propre, certains avec l’appui de fédérations. Ainsi, la fédération « École et familles » est la « branche scolaire » de la CSF. Elle organise des journées d’études sur l’éducation et s’implique pour une meilleure intégration des enfants issus du milieu ouvrier dans le système scolaire. Cela passe notamment par son « cours Garibaldi » (dont le nom a été choisi comme clin d'oeil à celui du siège de la CSF situé boulevard Garibaldi à Paris), un cours par correspondance proposé aux enfants de familles populaires. Parallèlement, la Fédération nationale des centres et associations populaires de tourisme social, dite « Vacances et familles » s’occupe des loisirs : gestion de maisons de vacances, organisation d’échanges culturels notamment avec l’Allemagne ou diffusion de « valises culturelles ». Une troisième fédération, celle des « Femmes chef de famille » s’attelle à la défense des femmes seules. Par ailleurs, la Fédération Nationale des Associations de l’Aide Familiale Populaire (FNAAP), adhérente à la CSF, s’occupe de l’aide à domicile (voir http://www.fnaafp.org/).