La BNCI a été constituée sous la forme d'une société anonyme au capital de 100 millions de francs le 18 avril 1932 pour prendre la suite des affaires de la Banque nationale de crédit (BNC), mise en liquidation le 26 février de la même année, et afin d'éviter la disparition d'activités dont le maintien, étant donné l'importance de l’établissement, était indispensable à l’économie française. La nouvelle banque reçut la partie saine de l'actif de la BNC dont l'apport fut rémunéré par l'attribution de 63 750 parts bénéficiaires réservées aux actionnaires.
À l'origine banque d'escompte et de...
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La BNCI a été constituée sous la forme d'une société anonyme au capital de 100 millions de francs le 18 avril 1932 pour prendre la suite des affaires de la Banque nationale de crédit (BNC), mise en liquidation le 26 février de la même année, et afin d'éviter la disparition d'activités dont le maintien, étant donné l'importance de l’établissement, était indispensable à l’économie française. La nouvelle banque reçut la partie saine de l'actif de la BNC dont l'apport fut rémunéré par l'attribution de 63 750 parts bénéficiaires réservées aux actionnaires.
À l'origine banque d'escompte et de dépôts, la BNCI continua la politique d'expansion de la BNC sur le territoire national par le rachat de banques locales (Banque du Dauphiné, Société nouvelle de la Banque Adam, Banque Renauld de Nancy, etc.) et la création de succursales ; le chiffre de ses sièges passa de 267 en 1932 à 407 en 1940 ; à partir de 1940, après avoir ouvert une agence à Londres et une autre à Dakar, elle étendit ses activités outre-mer et à l'étranger grâce à l'ouverture de sièges ou à l'achat d'établissements de crédit, tels que la Banque de l'Union africaine à Alger, appelée à former la BNCI-Afrique, ou le Crédit foncier de Madagascar qui, implanté aussi à la Réunion, devait prendre la dénomination de BNCI-Océan Indien. La loi de nationalisation du 2 décembre 1945 accrut les contraintes établies par l'Etat sur le système bancaire ; mais c'est dans le cadre d'une "concurrence aménagée" que le groupe de la BNCI poursuivit son développement et contribua à la croissance de l'après-guerre ; elle fut en mesure d'accroître ses participations dans les entreprises et apporta son concours à diverses sociétés, comités d'études et banques d'affaires.
Au moment de la fusion avec le Comptoir national d'escompte de Paris, qui aboutit, au 1er janvier 1966, à la formation de la Banque nationale de Paris (BNP), la BNCI était représentée dans plus d'un millier de places en France et à l'étranger, s'étendant sur plus de 40 pays.