Le Syndicat national des officiers mécaniciens navigants de l’aviation civile (SNOMAC) est créé en janvier 1961 à la suite de la dissolution du Syndicat national des officiers de l’aviation marchande (SNOAM). Il représente les mécaniciens de bord qui, postés dans le cockpit aux côtés du pilote et du copilote, sont chargés de la surveillance et de la maintenance des systèmes de vol de l'avion.
Syndicat représentatif dans la plupart des compagnies aériennes, mais également chez les constructeurs aériens et dans les centres de formation, le SNOMAC est marqué par la volonté d’unifier les intérêts de la profession. Cette démarche passe par la création d’une identité professionnelle reconnue par l'État et par l’obtention d’une convention collective nationale unique auprès des compagnies aériennes. Il participe en ce sens à plusieurs organismes ministériels chargés aussi bien de la validation de licences et brevets de mécaniciens navigants qu’à la formation des instructeurs.
Dès ses débuts, le SNOMAC a conscience des intérêts partagés avec les autres personnels navigants techniques, en premier lieu les pilotes et les opérateurs radio. Il milite pour la création d’une confédération des personnels de l’aviation civile ou pour l’adhésion à une confédération multisectorielle existante. Aucune des deux solutions n'est toutefois retenue. Le rapprochement ne s'opère qu’avec le Syndicat des pilotes de l’aviation civile (SPAC) et le Syndicat national des pilotes de ligne d’Air Inter (SNPL IT), au sein d’une Union syndicale des personnels navigants techniques (USPNT). Il joue toutefois un rôle actif au sein de fédérations internationales et européennes.
Avec un millier d’adhérents dès 1970, le SNOMAC est alors le principal syndicat représentant cette profession. Cette légitimité lui donne accès aux instances représentatives du personnel dans la plupart des compagnies aériennes au sein desquelles il défend les conditions de travail des officiers mécaniciens navigants mais est également consulté sur les choix opérés par les compagnies tant sur les questions d'ouverture de ligne que sur le choix des appareils.
À partir de la fin des années 1970, et particulièrement avec la mise en service du Boeing 737, s’ouvre le débat de la composition des équipages dans les avions modernes. Les progrès en électronique et en automatisation des procédures rendant désormais possible la conduite d’un avion sans mécanicien navigant à son bord, l’existence de cette profession est mise en cause. En commissions ministérielles comme auprès des compagnies aériennes, le SNOMAC milite au nom de la sécurité des vols pour le maintien d’un équipage à trois hommes. Finalement contraint par le retrait progressif des appareils à trois membres d’équipage, le SNOMAC se concentre par la suite sur la question de la reconversion des mécaniciens navigants, en défendant leur dossier devant des commissions chargées de les réorienter vers le pilotage ou l’ingénierie. Faute d’adhérents et privé de raison d'être, le syndicat s’auto-dissout à la fin des années 2010.