Filiale d'un cabinet d'organisation dès 1951, la CGI acquiert sa structure économique, sociale et juridique en 1967 et sous l'impulsion de Robert Mallet et Jacques Debuisson, prend son autonomie totale le 1er juillet 1969.
CGI se caractérisa très...

Filiale d'un cabinet d'organisation dès 1951, la CGI acquiert sa structure économique, sociale et juridique en 1967 et sous l'impulsion de Robert Mallet et Jacques Debuisson, prend son autonomie totale le 1er juillet 1969.
CGI se caractérisa très vite par sa volonté de capitaliser l'expérience de ses ingénieurs dans ses méthodes et des outils favorisant et facilitant l'informatique au service de la gestion des entreprises.
CGI devient rapidement un des leaders en ingénierie informatique. Dès 1964 est mise au point la méthode CORIG (Conception et Réalisation de l'Informatique de Gestion) qui fournit l'un des constituants majeurs de la méthode Merise, standard méthodologique toujours enseigné à l'université, et qui donne le jour à deux lignées : d'une part PAC, puis PACBASE, progiciel de génie, logiciel qui automatise la mise en œuvre des principes méthodologiques et d'autre part aux progiciels applicatifs SIGA, dans le domaine de la comptabilité, et GIP dans le domaine de la gestion des ressources humaines qui donnent naissance en 1988 à la gamme SIGAGIP.
La croissance de CGI est rapide. La société s'installe en Belgique et en Suisse en 1981, aux États-Unis en 1982, et en 1983 en Espagne. En 1986, la CGI entre au second marché de la bourse de Paris. Avec les capitaux fournis par la cotation en bourse (24 millions pour les deux tiers du capital), la CGI rachète des sociétés de conseil et de service informatique, en France et à l'étranger, parmi les plus célèbres, CR2A (France) en 1987, Euréquip (France) en 1988, Production systèmes (France) en 1989, Yourdon (USA) en 1990, Interprogram (Allemagne) en 1991, etc.
À partir de 1991 toutes les sociétés d'informatique entrent dans une période de crise. La CGI a été moins affectée que les autres, mais ses résultats se dégradent.
L'année suivante, elle compte 4000 personnes dans quinze pays et réalise un chiffre d'affaire de deux milliards de francs.
Mais en avril 1993, IBM, désirant renforcer son offre en développement applicatifs, en progiciels, propose à la CGI une offre de prise de contrôle. CGI accepte car elle pense que grâce à cette offre, la société développera avec plus d'ambition ses activités internationales. En avril 1993, la CGI est rachetée par IBM et devient une filiale d'IBM. Les conditions de cette prise de contrôle et les structures juridiques mises en place permettent à la CGI de conserver son indépendance opérationnelle et tous ses caractères originaux.
Mais les synergies prévues tardent à se mettre en place. En janvier 1995, IBM restructure complètement les activités de la CGI et se sépare de beaucoup d'ingénieurs. Les progiciels (à l'exception de PACBASE) sont progressivement vendus. Les équipes se dissolvent dans les entités nationales des différents pays. L'entreprise CGI informatique disparaît juridiquement au 31 décembre 1999 et est intégrée dans IBM France, division IBM Global services. Elle n'a plus d'existence active aujourd'hui.
