L'Association catholique de la jeunesse française (ACJF) est créée en 1886 par Albert de Mun, en vue de « fonder un ordre social chrétien ». Elle est d'abord limitée aux milieux étudiants avant de s'ouvrir, en 1896, à tous les jeunes catholiques...
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L'Association catholique de la jeunesse française (ACJF) est créée en 1886 par Albert de Mun, en vue de « fonder un ordre social chrétien ». Elle est d'abord limitée aux milieux étudiants avant de s'ouvrir, en 1896, à tous les jeunes catholiques désireux de s'intéresser aux problèmes sociaux. En 1891, son premier président, Robert de Roquefeuil, peut présenter à Rome plus de 1200 militants. Les groupes, très différents des points de vue géographique, social et économique, se multiplient dans toute la France et Outre-Mer (Algérie, Cochinchine). La diversité des milieux intéressés et la prise de conscience de la force que représente des ensembles mieux structurés, amènent l'ACJF à se répartir en formations spécialisées : la Jeunesse ouvrière catholique (JOC, 1927), la Jeunesse agricole catholique (JAC, 1929), la Jeunesse étudiante catholique (JEC, 1930), la Jeunesse maritime catholique (JMC, 1934) et la Jeunesse indépendante catholique (JIC, 1934). Chacune de ses formations affirmant de plus en plus sa personnalité, l'ACJF se dissout en 1956. Elle diffuse auprès de ses membres des questionnaires pour préparer les congrée sociaux nationaux. Les réponses, manuscrites, sont souvent très détaillées et portent notamment sur la vie ouvrière, les problèmes des campagnes, le syndicalisme, la scolarisation, la pratique religieuse, la famille, les loisirs, la condition de la femme, le logement, l'organisation de l'après-guerre.