Les chemins de fer d'Autriche et de Hongrie sont concédés par l'Empire austro-hongrois aux banquiers français Isaac Pereire et Raphaël Galliera en 1855, pour une durée de 90 ans. Se forme alors un conglomérat industriel, baptisé Société...
Les chemins de fer d'Autriche et de Hongrie sont concédés par l'Empire austro-hongrois aux banquiers français Isaac Pereire et Raphaël Galliera en 1855, pour une durée de 90 ans. Se forme alors un conglomérat industriel, baptisé Société autrichienne des chemins de fer de l'État. Cette société regroupe des exploitations minières, des fonderies et usines métallurgiques, des ateliers de construction mécanique, des lignes de chemins de fer, ainsi que des exploitations forestières. À ses débuts, la Société est dirigée par des ingénieurs français. Dès ses débuts, la Société IRP (Imperial Royal Privileged) des chemins de fer du Sud de l'Autriche, du royaume lombard-vénitien et de l'Italie centrale, fondée le 23 septembre 1858, devient son principal concurrent. Cette dernière compagnie est rebaptisée Compagnie des chemins de fer du Sud de l'Autriche en 1876, puis Compagnie des chemins de fer Danube-Save-Adriatique en 1923. En 1856, la Société autrichienne des chemins de fer de l'État contrôle 96 % du réseau ferré hongrois, et acquiert le riche domaine minier et forestier de Banat. Outre l'extraction, la Société procède également à la transformation du minerai dans ses usines, et produit des locomotives, wagons et rails à Vienne (actuelle Autriche). Ses principaux sites industriels se situent à Vienne, à Steierdorf (actuelle Roumanie, houillière), à Oravica (actuelle Slovaquie, mines de fer et laboratoire chimique), à Moldova (fabrique d'acide sulfurique), à Reisica (usine sidérurgique), à Anina (actuelle Roumanie, usine de puddlage [Procédé d'affinage de la fonte en la décarburant dans un four. Le produit obtenu est appelé le fer " puddlé " à partir de fonte. En anglais, to puddle signifie " brasser ".]), à Szaska (fonderies) et à Bogsan (hauts-fourneaux).