Notice descriptive
Compagnie des mines de la Grand'Combe (et filiales).
- Compagnie des mines de la Grand'Combe (et filiales).
Auteurs : Bertrand Gille |
Cotes extrêmes : 90 AQ 1 à 238 |
Dates extrêmes : 1832-1948 |
Description matérielle : 240 unités documentaires |
Importance matérielle : 26,8 ml |
Conditions de communicabilité : Fonds librement communicable et reproductible : les délais légaux prévus par le code du patrimoine par analogie avec les archives publiques sont échus. |
Conditions de réutilisation : La réutilisation des documents extraits du fonds est libre, sauf en cas d’exploitation à caractère commercial. |
Présentation du contenu
Ce fonds contient des documents relatifs à l'administration de la Grand'Combe ainsi que des dossiers d'études diverses.
Historique de la conservation
Avant son transfert aux Archives nationales le fonds 90 AQ était conservé dans les bureaux de l’ancien siège social de la Compagnie, 26 rue Laffitte.
Une partie seulement des archives de la Grand'Combe a été déposée aux Archives nationales ; un versement complémentaire a eu lieu en 1965 aux Archives départementales du Gard (18 J : dossiers sur le personnel et l'exploitation ; registres de paie ; comptabilité), mais les Houillères de bassin du Centre et du Midi, auxquelles ont été rattachées les Houillères des Cévennes, détiennent encore d'importantes séries (procès-verbaux du conseil de 1863 à 1933, correspondance de la direction).
Modalités d'entrées
Le fonds 90 AQ a été déposé aux Archives nationales en septembre 1958 par les Houillères du bassin des Cévennes, sur l’intervention de M. Gille. Il a été transféré en 1995 au Centre des archives du monde du travail à Roubaix.
Statut juridique
Archives privéesPrésentation du producteur
L'exploitation du bassin houiller d'Alès est fort ancienne : dès 1230, Bernard de Soucanton, abbé de Cendras, affectait à l'infirmerie de son monastère une rente annuelle de cents sols sur les exploitants auxquels il avait affermé des gisements de terre noire sur les domaines du monastère. En 1773 intervient le célèbre Alexandre Tubeuf, découvreur de houille un peu partout en France, qui obtient le privilège d'exploiter les mines de la région d'Alès et en tire des profits importants. Son action est toutefois contrecarrée par la famille Castries, propriétaire de concessions voisines. En 1786, Tubeuf est déposé au profit des propriétaires du sol.
De 1809 à 1817, un certain nombre de concessions furent délimitées. Celle de la Grand Combe fut accordée à la famille Castries. Le morcellement du bassin ne pouvait conduire à une bonne exploitation. Entre 1818 et 1826, des regroupements eurent lieu qui aboutirent à la création de la Société civile des houillères de la Grande Combe.
En 1830, le maréchal Soult, fondateur des forges d'Alais et président de la société du Canal de Beaucaire songe à relier le bassin d'Alès au canal et charge de l'étude un ami de son fils, ingénieur des Ponts-et -Chaussées Paulin Talabot. Ce dernier préféra le chemin de fer et en obtint la concession en 1833. On songea à une fusion du chemin de fer, des forges d'Alais et des mines de la Grande Combe. Ce projet échoua. En lieu et place de ce projet, Talabot réussit à réunir en 1836 les mines de la Grande Combe et le chemin de fer dans la Compagnie des houillères de la Grande Combe et des chemins de fer du Gard, avec le soutien de grands commerçants marseillais, l'appui de la Maison de Rothschild et une aide de l'État, sous forme d'une société en commandite et en nom collectif, au capital de 16 millions.
Le chemin de fer de Nîmes à Beaucaire fut achevé en 1839, celui de Nîmes à Alès en 1842. Le réseau fut rétrocédé en 1852 à la Compagnie du Chemin de fer de Lyon à Avignon qui fusionna plus tard avec le Paris-Lyon-Méditerrannée (PLM).
La société fut transformée en société anonyme en 1855 sous la dénomination de Compagnie des mines de la Grand'Combe ; elle absorba en 1877 la Compagnie des mines de Trets (Bouches-du-Rhône).
La compagnie est nationalisée en 1946 : les mines de la Grand'Combe sont alors intégrées au nouvel établissement public des Houillères du bassin des Cévennes.
Sources complémentaires
Voir aux Archives nationales (site de Pierrefitte-sur-Seine) le chartrier de Castries : les cotes 306 AP 481 à 539 (microfilmées Mi 146 à 162) portent sur l'expoitation des mines de la Grand'Combe par cette famille au début du XIXe siècle.
Une partie seulement des archives de la Grand'Combe a été déposée aux Archives nationales : un autre ensemble a été confié en 1965 aux archives départementales du Gard (série 18 J : il s'agit notamment de dossiers concernant le personnel et l'exploitation, de registres de paie et de registres de comptabilité - Grand livre).
L'établissement public des Houillères du bassin du Centre et du Midi, auquel ont été rattachées les Houillères des Cévennes, détenait par ailleurs d'importantes séries (procès-verbaux du conseil de 1863 à 1933, correspondance de la direction).
Bibliographie
Un état sommaire de ce fonds a été publié par Bertrand Gille dans la revue Histoire des entreprises, novembre 1958, n°2 p. 86 et 87.
Voir également :
- ROUFF (M.), Les mines de charbon en France au XVIIe siècle, Paris, 1922 ;
- BARDON, L'exploitation du bassin d'Alais sous l'Ancien Régime, Nîmes, 1898 ;
- ROUVIERE, L'exploitation des mines nationale du Gard (1792-1810), Nîmes, 1901 ;
- ROSELLI, Les origines d'une ligne de chemin de fer, Alais-Beaucaire, Nîmes, 1931 ;
- GILLE (B.), Recherches sur la formation de la grande entreprise (1815-1848), Paris 1958, p. 56-57 et 100-104.
La Compagnie de la Grand'Combe a publié une brochure au moment de son centenaire : intitulée Compagnie des mines de la Grand'Combe (1836-1936) (Étampes, 1936) elle est conservée au sein du fonds (cote 90 AQ 185).
Mots matières
industrie extractiveLieux
Grand-Combe, La (Gard, France), Alès (Gard, France)