La Compagnie générale maritime, fondée en 1855 par les frères Emile et Isaac Pereire, devient en 1861 la Compagnie générale transatlantique. Dès ses origines, sa mission d’exploitation des paquebots transatlantiques est subventionnée par l’État...

La Compagnie générale maritime, fondée en 1855 par les frères Emile et Isaac Pereire, devient en 1861 la Compagnie générale transatlantique. Dès ses origines, sa mission d’exploitation des paquebots transatlantiques est subventionnée par l’État français et fait l’objet de conventions postales. À partir de 1864 les traversées vers New York constituent alors une activité stratégique où se jouent diplomatie, commerce, échanges culturels, transport du courrier et, au tournant du XXe siècle, émigration européenne.
Si le siège de la Compagnie est à Paris, ainsi que ses services généraux (notamment l’armement, la direction technique ou encore les approvisionnements), elle dispose d’agences et de représentants dans la plupart des ports desservis, pour l’essentiel dans l’Atlantique Nord, les Caraïbes et la Méditerranée. Les agences organisent localement les opérations et sont en relation avec les autorités administratives et la presse locale. Certaines ont un rôle commercial accru, comme celles de Bâle, Londres et New-York. L’agence du Havre, à la tête de la ligne de New-York, est en liens étroits avec le siège et les équipages et dispose de ses propres services.
La Compagnie est liée aux Chantiers de Penhoët à Saint-Nazaire. Elle est en effet à l’origine de la création des Chantiers qui constituent son principal prestataire pour la construction des paquebots transatlantiques. Elle noue de nombreuses relations de partenariat, notamment avec les fournisseurs, les ateliers de décoration, les sociétés d’assurance ou encore les agences de presse. La Compagnie est en lien avec les agents de l’État : les autorités portuaires (dont le Port autonome du Havre), l’Inscription maritime, les services du ministère de la Marine marchande, les Douanes etc.
Ses clients sont essentiellement des particuliers et des transitaires de marchandises. Les compagnies britanniques et allemandes sont ses principales concurrentes sur la ligne de New-York.
En 1973, la Compagnie générale transatlantique fusionne avec d’autres sociétés de navigation françaises, notamment les Messageries maritimes pour former la Compagnie générale maritime (CGM).
