Hors Empire Ottoman, la Banque Impériale Ottomane intervient dans les affaires de Serbie et, sur le modèle de sa participation au réaménagement de la Dette Publique Ottomane, elle participe au réaménagement de la Dette Serbe.
En Serbie...
Hors Empire Ottoman, la Banque Impériale Ottomane intervient dans les affaires de Serbie et, sur le modèle de sa participation au réaménagement de la Dette Publique Ottomane, elle participe au réaménagement de la Dette Serbe.
En Serbie l'administration des Monopoles a été instituée par la loi du 8/20 juillet 1895. Elle correspond pour le gouvernement serbe à un désir d'unification des emprunts variés qu'il a contractés, dont les uns sont cotés à Paris et Berlin, d'autres seulement sur l'une des places, et dont l'amortissement grevait le budget de l'état.
Cette conversion des emprunts sur un titre unique se fait en accord avec les banques d'émission, les trois partenaires habituels contractants de première part, à savoir la Banque Impériale Ottomane, la Berliner Handels Gesellschaft, et la Laenderbank, Banque Impériale Royale Privilégiée des pays autrichiens (protocole de Karlsbad du 20 juin 1895).
L'administration des Monopoles est chargée de gérer et percevoir elle-même les revenus concédés pour assurer ainsi directement le service de la Dette Publique. Les revenus des chemins de fer affectés à l'emprunt dans un premier temps sont remplacés par le monopole des cigarettes et du papier à cigarettes (texte d'amendement du 2 octobre 1899). Le conseil d'administration des Monopoles se compose de 6 membres nommés sur proposition du ministre des Finances par Ukase Royal : 4 sont sujets serbes, 2 sont proposés par les porteurs de titres.
Les deux premiers délégués « étrangers » sont :
- Charles Durrenberger, du 1er août 1895 au 13 janvier 1904, représentant de la Berliner Handels Gesellschaft
- Comte H. de Saint Balmont, du 1er août 1895 au 4 janvier 1901, qui a fait carrière au sein de la Banque Impériale Ottomane. En 1893 il avait été envoyé à Belgrade par la BIO et à partir de 1895 il remplit le rôle de financier français et de représentant des porteurs. Il est remplacé par M. Sallandrouze de Lamornaix, inspecteur des finances.