Notice descriptive

Les archives du Syndicat professionnel des producteurs de matières plastiques représententune précieuse source pour l’histoire de l’industrie des matières plastiques depuis 1940, et, par sa chance, le syndicat s’est montré très soucieux de la préservation de sa mémoire écrite. Le fonds ainsi constitué est donc relativement homogène et bien conservé, avec cependant quelques lacunes regrettables dans les procès-verbaux de réunions.

On notera particulièrement, outre les dossiers sur la vie interne du syndicat (réunions, chronos, etc.), une abondante documentation sur les entreprises (chiffres d’affaires, production, besoins etc..) que des questionnaires périodiques nous font connaître dans le détail. En outre, on trouvera d’utiles compléments aux fonds d’archives publics pour la politique douanière de la France, et ses échanges commerciaux, ainsi que de belles séries statistiques qui permettront une étude très fine des importations et exportations de matières plastiques. Les entreprises étant souvent négligentes à l’égard de leurs propres archives, le risque est grand de ne pouvoir les dépeindre que grâce aux relations qu’elles entretenaient avec leur syndicat. Cela n’en donne que de prix au fonds présenté dans cet inventaire.

Ce fonds a d'abord été déposé par le Syndicat des producteurs de matières plastiques à l'Institut d'histoire du temps présent, avant d'être donné d'un commun accord aux Archives nationales (Paris) en 1985.

Il est transféré en 1998 au Centre des archives du monde du travail (Roubaix).

Le Syndicat professionnel des producteurs de matières plastiques et de résines synthétiques est crée le 30 décembre 1940. Son siège est situé 64 avenue de Marceau, Paris (VIIIe arrondissement) et son conseil d’administration est présidé par Jean de LAIRE.

Cette création répond à un besoin déjà ancien. Avant cette date, en effet, il n’existait qu’un accord multilatéral entre la compagnie du celluloid-Peticollin, la société de guerre.

Début 1941 est également créé un groupement des producteurs de matières plastiques et de résines synthétiques, qui partage son siège et son président avec le Syndicat et qui regroupe 5 sections (galalithe, dérivés de la cellulose, vinylique, thermo-durcissables, résines des matières solubles). Enfin, en août nait le Centre d’Etude des matières plastiques (CEMP).

La médiocre qualité de certains produits ayant nui à l’image de marque des matières plastiques (certains objets s’altéraient à l’eau ou sous une chaleur modérée), la « Marque de qualité des matières plastiques thermo-durcissables », fut créée le 10 septembre 1941 : elle relève d’une commission technique comprenant des fabricants, des utilisateurs et des représentants de l’État.

Cette organisation de la profession correspondait à un besoin réel et la Libération en respecta les grandes lignes même le groupement fut supprimé en 1945. Le CEMP devint un établissement professionnel (octobre 1945) et ses statuts furent modifiés (arrêtés des 15 juillet 1948 et octobre 1949) : jusqu’en 1957, son budget fut alimenté par une taxe parafiscale sur le chiffre d’affaire des producteurs, puis, à partir de cette date, par une cotisation bénévole sur la même base.

Depuis sa création, le Syndicat des producteurs de matières plastiques a joué un rôle essentiel de liaison entre l’État et les entreprises, assurant la défense de la profession, sa représentation et son information, et en occupant très vite une place de choix à l’occasion de ce qu’on a appelé le Kennedy Round.

Le fonds a été entièrement reclassé à son arrivée aux Archives nationales, son organisation primitive n’étant qu’un désordre à peine organisé.