Notice descriptive

Le sous-fonds Bertrand Gille se compose de nombreux cahiers, dossiers et notes de recherches ainsi que d'une iconographie abondante en tant qu'enseignant-chercheur. Les dossiers de travail classés par année renferment eux une riche correspondance à rapprocher des dossiers d'enseignement, de recherches et de publications. Enfin, les archives syndicales contiennent des archives de fonctionnement et quelques brouillons manuscrits de tracts.

Le sous-fonds de Geneviève Gille se constitue uniquement d'une correspondance ayant trait à ses fonctions d'expert-judiciaire.

Une partie de la bibliothèque, majoritairement composée des ouvrages de Bertrand Gille, a été conservée.

Ce fonds se compose de deux entrées :

• L'entrée 182 AQ a été donnée par Geneviève Massa-Gille, l'épouse de Bertrand Gille, en 1983 aux Archives nationales. Elle se compose des archives d'un syndicat du personnel de l'enseignement supérieur, ainsi que de ses publications. Plusieurs documents originaux ont regagné leur fonds d'origine en 2011 aux Archives nationales (Banque Greffulhe, correspondance de Léon Say, du Baron de Stockmar, de papiers de l'Expédition de Chine), aux Archives nationales du monde du travail (Banque Rothschild, Compagnie du chemin de fer du Nord) et en 2021 aux Archives départementales de l'Aube (Archives du service). En 1997, cette entrée a été transférée au Centre des archives du monde du travail, sous le numéro 1997 081.
• L'entrée 2007 4 a été donnée par Vincent et Laurent Gille, leurs enfants, en 2007. Le fonds comprend des archives professionnelles et syndicales de Bertrand Gille et quelques archives de Geneviève Gille. Des archives originales n'appartenant pas à ce fonds ont été restituées en 2021 aux institutions conservant les fonds correspondants à savoir : des archives relevant des activités de Bertrand Gille en tant qu'archiviste à l'Administration militaire française en Allemagne (AMFA), restituées au Service historique de la Défense (cote DE 2021 PA 90) ; des archives relevant du fonds 187 AQ Schneider et Compagnie jadis conservé aux Archives nationales puis transféré à l'Académie François Bourdon lui ont été restituées ; des archives en provenance de plusieurs fonds conservés aux Archives nationales (Archives Hélavy, fonds Palikao et fonds de la banque Greffulhe).

Bertrand Gille (1920-1980)

Né le 29 mars 1920 à Paris, Bertrand Gille est le fils de Paul Gille, polytechnicien ingénieur du génie maritime et auteur de publications sur l’histoire de la construction navale. Après une licence d’histoire à l’université de la Sorbonne, il obtient son diplôme d’archiviste-paléographe en 1943 avec une thèse portant sur L'industrie du fer en France de Colbert à la Révolution. Bertrand Gille devient conservateur aux Archives nationales en 1943-1944. De 1945 à 1946, il est détaché à l’Administration militaire française en Allemagne (AMFA) au grade de lieutenant. Officier adjoint à la Direction Propagande-Information, il participe au contrôle de l’information et à la réalisation de la propagande française concernant le domaine des Archives et des Beaux-Arts. Il est aussi attaché à la Section politique du Gouvernement militaire français en Allemagne. Il y est sollicité pour un projet de création d’un commissariat général à la documentation et à la recherche d’un service de documentation.

Puis, il est pendant trois ans attaché de recherche au CNRS. À la suite de la réorganisation des Archives nationales par Charles Braibant, il est chargé en 1949 de la direction de la Section des archives économiques et sociales jusqu’à son départ pour l’enseignement supérieur en 1958. Il devient professeur d'université à Clermont-Ferrand et enseigne également à Paris I. Il devient également directeur de recherche à la IVe section de l’École pratique des hautes études (EPHE).

Bertrand Gille est spécialiste en histoire économique moderne et histoire des techniques. Ses nombreux travaux concernent les domaines de la sidérurgie et de la banque, ainsi que l'histoire des sciences et des techniques. Il soutient sa thèse de doctorat d’État en 1959 intitulée "La banque et le crédit en France de 1815 à 1848".

Il est également membre de l’Académie internationale d’histoire des sciences et du Comité des travaux historiques et scientifiques, de l’Institut français d’histoire sociale et de la Commission internationale d’histoire des mouvements sociaux et des structures sociales. Il fait partie du comité scientifique de l’Ecomusée de la Communauté Le Creusot-Montceau-les-Mines.

Il épouse en 1945 Geneviève Massa, dont il a quatre enfants.

Geneviève Massa-Gille (1921-2007).

Geneviève Massa intègre l’École des chartes en 1940 et y soutient une thèse sur « La vie rurale en Champagne méridionale aux XIIe et XIIIe siècles ». Elle obtient également un diplôme technique de bibliothécaire en 1941 et en 1945 un diplôme de l’École du Louvre.

Elle travaille au service littéraire des éditions Flammarion jusqu’à sa nomination d’archiviste à la Section moderne des Archives nationales en 1948. Elle se voit par la suite confier la direction de la Section des archives privées. Elle devint aussi secrétaire du Comité pour la sauvegarde des Archives privées. Par la suite, elle est mutée à la section d’outre-mer des Archives nationales le 18 novembre 1963 puis réintègre les Archives nationales en 1973.  Elle est nommée en octobre 1982 conservateur en chef des archives de la région Île-de-France et directeur des services d’archives de Paris.

Elle prête aussi son concours à de nombreuses institutions et sociétés savantes notamment pour l’histoire du XIXe siècle et celle de Paris. Elle collabore aux travaux de la Société d’histoire du VIe arrondissement, dont elle devient le vice-président en 1975. De 1983 à 2002, elle est membre de la Commission du Vieux-Paris et de la Commission de travaux historiques de la ville de Paris. Elle participe enfin à la gestion de la Société des amateurs d’art africain, fondée en 1993 par son frère Gabriel.

 

 

Liste des producteurs : Gille (Bertrand), archiviste-paléographe et historien

Le plan de classement a synthétisé le bordereau d'entrée 182 AQ réalisé en 1993 par Véronique Dignac, complété en 2011 par Gersende Piernas, chargée d'études documentaires, et le répertoire numérique détaillé de l'entrée 2007 4 réalisé en 2021 par Gersende Piernas sous la direction d'Anne-Claire Bourgeon, conservateur du patrimoine. Le catalogage de la bibliothèque a été effectué par Laurence Carpentier.

Les archives de Bertrand Gille, sous-ensemble le plus conséquent, reflète ses différentes activités : formation, vie professionnelle et activités syndicales.

Il a été éliminé 1,1 m.l. de doublons, 1 m.l. d'archives de moindre intérêt historique (dossiers de presse, cahiers de notes d’ouvrages par des étudiants, bibliographies, inventaires, photocopies de documents originaux conservés aux ANMT), 0,4 m.l. de microfilms conservés dans d'autres institutions.

3,9 m.l. de publications en doublon ont été identifiés.

Les opérations d'élimination et de restitution ont laissé les cotes 182 AQ 8, 9, 10 (élimination) et 182 AQ 12 vacantes.

Archives nationales du monde du travail :

2011 17 Archives nationales, section des archives économiques et sociales.

Service historique de la Défense :

DE 2021 PA 90 Archives de Bertrand Gille, lieutenant archiviste-paléographe dans l'Administration militaire française en Allemagne (AMFA).

Archives départementales de la Nièvre :

1 J Etablissement Guérigny.

1. Bertrand Gille

Beaujouan (Guy), « Nécrologie – Bertrand Gille (1920-1980) », Bibliothèque de l’École des chartes, vol. 139, n°2, 1981, p. 350-353.

Poulle (Emmanuel), « Nécrologie – Bertrand Gille (1920-1980) », Revue d’histoire des sciences, 1981, XXXIX/2, p. 177-178.

Russo (François), « Bertrand Gille 1920-1980 », Encyclopedia universalis, volume annuel 1980, p. 554.

Dialectiques, n°32, printemps 1981.

2. Geneviève Massa-Gille

Ozanam Didier, « Geneviève Gille (1921-2007) », Bibliothèque de l’École des chartes, 2007, 165-2, p. 614-618.

Paris (Paris, France), Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme, France)