Depuis 1919, le manque d'union à Halluin entre les industriels est un des facteurs qui facilite la création d'organisations politiques et syndicales d'esprit communiste.
Face à cette situation, un groupe d'industriels décide le 22 mars 1923 de...
Depuis 1919, le manque d'union à Halluin entre les industriels est un des facteurs qui facilite la création d'organisations politiques et syndicales d'esprit communiste.
Face à cette situation, un groupe d'industriels décide le 22 mars 1923 de constituer un groupement de défense du patronat qui prend le nom d'Union industrielle d'Halluin. Désiré Ley qui a encouragé cette union en prend la direction.
Toutefois, l'existence de l'Union industrielle d'Halluin est brève. C'est à la suite d'une importante grève et de l'action de ce que Michel Hastings appelle le "communisme syndical" que l'Union créée en 1923 est dissoute le 14 février 1924. Cette dissolution est due à l'existence d'une dissension entre les patrons : durant la grève déclarée en 1923, un industriel touché par ce conflit, Monsieur Defretin, conclut un accord particulier avec le syndicat communiste d'Halluin dans lequel il s'engage à accorder une hausse de salaire de 0,10 francs aux ouvriers grévistes. Parallèlement, il envoie sa démission à l'Union industrielle d'Halluin, la motivant par sa volonté de ne plus subir les conséquences des grèves.
Malgré cette première expérience malheureuse d'union patronale, les industriels prennent conscience de plus en plus de la nécessité de se regrouper plus largement pour faire face à l'agitation ouvrière. C'est la raison d'être des Unions patronales des régions d'Halluin, Comines, Wervicq, qui voient le jour au début des années trente.
Le fonds des Unions patronales d'Halluin, Comines, Wervicq contient plusieurs types de documents :
A côté des documents relatifs à la constitution des organisations patronales et des procès-verbaux de réunions, le lecteur ne manquera pas de consulter les listes d'adhérents qui peuvent indiquer l'importance prise par les organisations patronales.
La consultation des correspondances et des coupures de presse n'est pas à négliger tant les thèmes abordés sont variés : salaires directs ou indirects, conditions de travail, durée du travail et grèves.