Notice descriptive
Bony (Paul), atelier de peintre-verrier.
- Bony (Paul), atelier de peintre-verrier.
Auteurs : Catherine Jakubowski, Félix Bouchon et Marie Bouquet. |
Année de publication : 2007-2011 |
Cotes extrêmes : 2002 1 1 à 6882 |
Dates extrêmes : 1925-1992 |
Description matérielle : 6882 unités documentaires. |
Importance matérielle : 41,60 ml |
Conditions de communicabilité : Fonds communicable et reproductible suivant les délais légaux prévus par le Code du patrimoine pour les archives publiques. |
Conditions de réutilisation : La réutilisation des documents extraits du fonds est gratuite et libre, sous réserve des dispositions relatives aux droits de la propriété intellectuelle et au respect de la vie privée (voir les modalités d’application sur le site internet des ANMT).
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Présentation du contenu
Le fonds est composé des dossiers artistiques et administratifs des différentes commandes réalisées par l'atelier Bony : esquisses, croquis, correspondance, plans, devis, factures, maquettes des vitraux. S'y ajoutent des plaques de verre, négatifs et positifs souples.
Historique de la conservation
Jusqu’en 2002, les archives de l'entreprise du peintre-verrier Bony étaient conservées à l’atelier du 12 rue Jean-Ferrandi dans le VIe arrondissement de Paris.
Modalités d'entrées
Ce fonds est entré au Centre des archives du monde du travail en 2002 sous le numéro d'entrée 2002 001. Il a été donné par Monsieur Dominique Bony, fils de Paul et Adeline Bony, née Hébert-Stevens (lettre de don du 11 décembre 2001).
Statut juridique
Archives privéesPrésentation du producteur
L'atelier Bony est une entreprise familiale fondée en 1924 à Paris (12 rue Jean-Ferrandi) par Jean Hébert-Stevens et sa femme Pauline Peugniez. Par la suite Paul et Jacques Bony sont entrés dans l'entreprise. Paul Bony a épousé Adeline Hébert-Stevens, fille de Pauline Peugniez et Jean Hébert-Stevens.
L'essentiel des œuvres de cet atelier consiste en vitraux destinés à des bâtiments religieux. On y trouve également des vitraux « laïcs », de la statuaire et des bas-reliefs en céramique, du mobilier liturgique, des bannières brodées ainsi que de la paramentique (1). L'atelier Hébert-Stevens puis Bony a également réalisé des vitraux pour le compte d'autres artistes. Parmi les plus célèbres, on trouve Henri Matisse, Georges Rouault ou encore Marc Chagall. Paul Bony est ainsi devenu le maître verrier attitré de Henri Matisse qui l'a toujours sollicité pour transposer ses œuvres en vitraux comme à la chapelle du Rosaire de Vence (Alpes-Maritimes, voir les cotes cotes 2002 1 1, 1290-1297, 6761).
L'atelier Bony a beaucoup œuvré en Haute et Basse-Normandie (tout particulièrement dans les départements du Calvados, de l'Eure, de la Manche et de l'Orne) ainsi qu'en Alsace (essentiellement dans le Bas-Rhin) mais d'autres œuvres sont visibles sur tout le territoire français ainsi qu'à l'étranger.
L'atelier Bony et ses créateurs ont joué un rôle important dans le renouveau de l'art religieux en France au XXe siècle aux côtés d'artistes et de critiques d'art comme le Père Couturier, Maurice Denis ou encore George Desvallières.
(1) Ensemble des vêtements, coiffes et parements employés lors des cérémonies liturgiques.
Mode de classement
Le classement a été effectué en plusieurs fois et fait coexister des niveaux de description inégaux.
La première partie (dossiers artistiques et administratifs – 2002 1 0001-1223) a été traitée (classement et description) en 2007 notamment par Catherine Jakubowski. Sont conservées dans cette partie les pièces écrites des chantiers exécutés (esquisses, croquis, correspondance, plans, devis, factures) ainsi que les maquettes (dessins au crayon et aquarellé). Les initiales P.B. Et A.H.S. Indiquent qui (Paul Bony ou Adeline Hébert-Stevens) a réalisé l’œuvre.
La seconde partie (plaques de verre - 2002 1 1224-6760) a été traitée par Félix Bouchon, étudiant en Master 2 « Archives des XXè et XXIè siècles » à l’université de Dijon de février à juin 2011, sous la direction de Marie Bouquet, chargée d’études documentaires. La description et la cotation a été effectuée à la pièce (la plaque de verre), permettant ainsi de réaliser une numérisation d’environ 200 plaques, représentatives de l’ensemble des projets.
Si l'ensemble des documents couvre une période allant de 1937 à 1986, les seules photographies sur plaques de verre couvrent une période légèrement différente, allant de 1925 à 1978. Elles n'illustrent aucun des travaux de Jacques Bony et portent essentiellement sur la période pendant laquelle l'atelier était sous la direction de Paul Bony et Adeline Hébert-Stevens même si quelques plaques (les plus anciennes) concernent les travaux de Jean Hébert-Stevens et de sa femme, Pauline Peugniez.
L'ordre de classement retenu pour les plaques photographiques s'inspire de l'ordre choisi pour le classement des documents papiers (1e partie).
Les plaques photographiques sont classées selon l'édifice représenté ou, dans le cas de représentations de réalisations encore dans l'atelier, selon le bâtiment destiné à les accueillir. Ce classement se fait par département pour la France (à la date inscrite sur la boîte de plaques d'origine, ce qui fait qu'une photographie d'un édifice du Val-de-Marne ou des Yvelines prise avant 1968 sera classée dans le département de la Seine aujourd'hui disparu) et par pays pour les bâtiments situés à l'étranger. Par la suite, viennent les photographies de mobilier liturgique puis d’œuvres exposées.
Les dates données pour les plaques de verre étaient celles inscrites sur les boîtes d'origine et correspondent plus vraisemblablement à la date de réalisation des projets qu'à la date de la prise de vue. Ces photographies ont sans doute été prises pour l'essentiel par les maîtres-verriers eux-mêmes. En effet, les vitraux représentés le sont presque tous dans un atelier, devant un grand drap tendu. Ils sont donc achevés mais pas encore montés et n'ont pas encore quitté l'atelier parisien. Il existe cependant des vues de vitraux en place dans les édifices essentiellement pour les projets les plus anciens (du temps de Jean Hébert-Stevens et de Pauline Peugniez) ou ceux qui se sont le plus étalés dans le temps.
La très grande majorité de ces plaques consiste en photographies au gélatinobromure d'argent, en négatifs noir et blanc et en vues d’œuvres achevées mais encore dans l'atelier. Dans le bordereau numérique, ne sont donc données que les indications qui ne correspondent pas à cette majorité (par exemple, s'il s'agit de positifs ou encore si l’œuvre représentée est vue en place). Il existe toutefois quelques positifs noir et blanc et couleur. Les rares positifs couleur semblent tous être des photographies sur support souple protégées par deux plaques de verre vierges collées entre elles par du papier adhésif.
Les plaques de verre étaient conditionnées dans leurs boîtes d'origine, de celles qu'on trouve dans le commerce. Elles ont été reconditionnées dans des boîtes neutres adaptées à leur conservation et placées dans des pochettes sur lesquelles la cote a été portée. Un échantillon représentatif des œuvres de l'atelier visibles sur les photographies a été numérisé. Cet échantillon se compose d'une œuvre par édifice situé en France ou à l'étranger (soit un total de 211 plaques numérisées).
La troisième partie (négatifs et positifs souples - 2002 1 6761-6880) a été traitée par Marie Bouquet, chargée d’études documentaires en août 2011.
La description et la cotation a été faite à l’album de négatifs ou de positifs (une cote comprend plusieurs négatifs ou positifs, rassemblés par projet).
Le travail de recherche antérieur au classement a été beaucoup moins affiné que dans le cas des plaques de verre, ce qui justifie des analyses parfois imprécises, correspondant souvent aux indications indiquées par M. Hébert-Stevens lui-même sur les boîtes de conditionnement. Le classement est calqué sur celui des plaques de verre (voir ci-dessus). Les dates indiquées, reprises de celles mentionnées sur les boîtes par M. Hébert-Stevens, correspondent plus généralement aux dates de prises de vue et non aux dates de réalisations des ouvrages.
Deux boîtes d’archives composent la dernière partie (2002 1 6881-6882) : il s’agit d’un ensemble de petites boîtes ayant contenu les plaques de verre, conservées à titre d’échantillons et de témoignage sur le commerce de ce type de produits.
Bibliographie
DELOT (Catherine), Les vitraux de Jean Hébert-Stevens, mémoire de maîtrise, Université de Paris IV, Paris-Sorbonne, 1982.
HOTTIN (Christian), " L'art du vitrail en France au temps de la reconstruction et de la croissance. Note sur les fonds Hébert-Stevens-Bony conservés aux Archives nationales du monde du travail (Fonds n°2002 001) ", In Situ, 12, 2009.
LEDOUX (Florence), L'atelier de vitraux Hébert-Stevens, Rinuy, Bony, mémoire de DEA sous la direction de Bruno Foucart, Université de Paris IV, Paris-Sorbonne, 1996.
PERROT (Françoise), Centre international du Vitrail, Chartres, avec la participation de Jacques Bony : le vitrail français contemporain, Lyon, La Manufacture, 1984.
Mots matières
artisanLieux
Paris (Paris, France)