Notice descriptive

La Société Lumière et Force Urbaine et Rurale (SOLFUR), constituée le 7 juin 1933 par le colonel Ernest Jammes, Adrien Druilhe et l’ingénieur Étienne Bastide, était spécialisée dans la production et la distribution d’électricité. Son siège social était originellement situé à Rodez. Elle a été fondée en plein boom de l'hydroélectrivité dans les Pyrénées.

L’ensemble de ses biens a été nationalisé en 1946 avant que, deux ans plus tard, faisant droit aux protestations de la Société, un décret annule ce transfert intégral en lui substituant un transfert partiel. La SOLFUR ne retrouve un objet qu’avec la signature, le 30 janvier 1959, d’une convention avec EDF lui permettant d’obtenir une concession de construction et d’exploitation d’une installation hydroélectrique. Elle se trouve cependant « en sommeil », n’ayant ni compte d’exploitation, ni pertes et profits : elle n’est maintenue par ses actionnaires que dans l’espoir d’obtenir une indemnisation amiable du préjudice subi lors de sa nationalisation totale en 1946.

Les possibilités offertes par la convention de 1959 ne sont mises à profit qu’en 1967, lorsque SOLFUR devient une filiale de la Cie des chemins de fer à traction électrique Pierrefitte-Cauterêts-Luz (PCL) pour réaliser l’aménagement d’une chute et en poursuivre l’exploitation. Mais ce projet ayant été à son tour rapidement abandonné, la PCL est absorbée à la fin de l’année 1971 par SOFILIA, société de gestion de portefeuille qui devient de ce fait propriétaire de la centrale hydro-électrique de Calypso. SOFILIA passe alors avec SOLFUR, dont elle est devenue l’actionnaire majoritaire, un contrat de gestion en régie de la centrale pyrénéenne : ainsi la SOLFUR reprend-elle les activités de l’ex-PCL sur les plans technique et administratif, tout en poursuivant la gestion de son portefeuille-titres.

La centrale de Calypso est finalement cédée au Groupe Énergie-France en 1987. La SOLFUR est dissoute le 24 avril 2007.