Notice descriptive
Syndicat des chemins de fer de ceinture
- Syndicat des chemins de fer de ceinture
Auteurs : Etabli en 1969 par Georges Weill, conservateur et Françoise Bosman, archiviste, édition revue en 2016 par Gersende Piernas, chargée d'études documentaires, sous la direction de Raphaël Baumard, conservateur du patrimoine, puis en 2019 sous la direction d'Alix Charpentier, conservateur du patrimoine |
Année de publication : 1969-2019 |
Cotes extrêmes : 75 AQ 1 à 117 |
Dates extrêmes : 1851 - 1937 |
Importance matérielle : 13,40 ml |
Conditions de communicabilité : Fonds librement communicable (les délais du Code du patrimoine applicables sont échus). |
Conditions de réutilisation : La réutilisation des documents extraits du fonds est gratuite et libre, sous réserve des dispositions relatives aux droits de propriété intellectuelle et au respect de la vie privée (voir les modalités d'application sur le site internet des ANMT). |
Présentation du contenu
Nous avons rassemblé ici des documents provenant du Syndicat des chemins de fer de Ceinture conservés par le service de l'Exploitation des chemins de fer du Nord et les avons joints aux rapports annuels imprimés d'origines diverses. Ces archives des chemins de fer de Ceinture présentent des lacunes importantes, notamment en ce qui concerne les tarifs, les questions sociales, le personnel, la comptabilité, les voies, le trafic et les marchandises ; elles pourront être complétées par des documents préservés dans le fonds des Chemins de fer du Nord (Secrétariat) sous les cotes 48 AQ et 202 AQ.
L'ensemble présente un intérêt pour l'histoire du développement de Paris et de la région parisienne depuis le début du XIXe siècle.
Historique de la conservation
Ce fonds est entré aux Archives nationales à Paris par dépôt de la SNCF et de la Compagnie du chemin de fer du Nord le 25 octobre 1956. Plusieurs entrées entre 1962 et 1965 l'ont complété. Parmi les documents déposés aux Archives nationales concernant l'exploitation des Chemins de fer du Nord (fonds 48 AQ) ont été retrouvées des liasses, relativement groupées, provenant du Syndicat des chemins de fer de Ceinture ; il a paru intéressant de les joindre aux rapports annuels imprimés (présentés aux assemblées générales) et aux procès-verbaux des Comités d'exploitation précédemment rassemblés [Provenant des Compagnies du Paris-Orléans (PO) et du Nord et de la bibliothèque du ministère des Travaux publics].
Ce fonds a été transféré au Centre des archives du monde du travail en 1996, sous le numéro d'entrée 1996 071.
En 2023, suite à la restitution de plusieurs archives privées trouvées aux Archives nationales, un rapport (en double exemplaire) du Syndicat du Chemin de fer de ceinture aux conseils d’administration des compagnies de Rouen, d’Orléans, de Lyon, du Nord et de l’Est datant de 1854 a été ajouté à la cote suivante : 75 AQ 1.
Modalités d'entrées
Dépôt de la Compagnie du Nord et de la SNCF le 25 octobre 1956.
Présentation du producteur
Résumé :
Le chemin de fer de Petite Ceinture rive droite est créé en 1851 afin de relier à l'intérieur du mur d'enceinte de Paris les grandes lignes de Paris à la province. Il est exploité sous la direction d'un syndicat qui regroupe les grandes compagnies de chemins de fer. Le chemin de fer de Petite Ceinture rive gauche est concédé à la Compagnie de l'Ouest en 1865. La Petite Ceinture devait rendre de très grands services, notamment lors des expositions universelles de 1889 et de 1900, mais la construction du métro lui porte un coup sensible et cette concurrence provoque la suppression du trafic voyageurs sur la Petite Ceinture; celui-ci est assuré, à partir de 1934, par une ligne d'autobus.
La Grande Ceinture située hors de l'enceinte de Paris et se raccordant aux grandes lignes, devait permettre d'éviter le transit par les gares intérieures. Les quatre compagnies concessionnaires du chemin de fer de Grande Ceinture (Compagnies du Nord, Est, PLM et Paris-Orléans) se constituent en syndicat en 1875 et les lignes sont ouvertes en 1881-1882.
En 1880, l'exploitation commune des deux chemins de fer de ceinture fait l'objet d'un arrangement entre les quatre compagnies et la Compagnie de l'Ouest ; il en résulte la création d'un Syndicat d'exploitation des deux Ceintures. L'exploitation de la Grande Ceinture est reprise par la SNCF lors de la nationalisation des compagnies de chemins de fer.
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Le chemin de fer de Petite Ceinture fut créé par décret du 10 décembre 1851 afin de relier à l'intérieur du mur d'enceinte de Paris les grandes lignes de Paris à la province et aussi dans un but stratégique. Les cinq compagnies de chemin de fer intéréssées (Paris à Rouen, Paris à Orléans, Paris à Strasbourg, Compagnie du Nord et ultérieurement PLM), groupées en Syndicat, devaient obtenir deux ans après l'utilisation de la ligne entre les gares des Batignolles à Orléans, soit 16 km. Le décret du 22 janvier 1853 régla le fonctionnement du Syndicat de la Petite Ceinture "rive droite", et approuva les statuts de la société anonyme chargée de l'exploitation de la ligne sous la direction de ce Syndicat, composé de 10 personnes désignées par les cinq Compagnies.
Le chemin de fer de Ceinture "rive gauche" concédé en 1865 à la Compagnie de l'Ouest, déjà concessionnaire de la ligne d'Auteuil, fut ouvert en 1867 seulement et son exploitation confiée à la Compagnie de l'Ouest; sa longueur était de 10 km.
La même année, la ville de Paris confiait au Syndicat de Petite Ceinture le raccordement du chemin de fer de la rive droite avec la gare du Marché-aux-Bestiaux de la Villette. Ce dernier, conçu à l'origine pour le transport des marchandises, fut ouvert en 1862 au service des voyageurs, à la demande du Ministère des Travaux Publics. La Petite Ceinture devait rendre de très grands services, notamment lors des Expositions Universelles de 1889 et de 1900 (cette dernière marqua la pointe extrême de son trafic voyageurs, 39 millions de personnes), mais la construction du chemin de fer métropolitain lui porta un coup sensible (un premier projet de métropolitain, rattaché à la Petite Ceinture, avait été rejeté par le conseil municipal de Paris) et cette concurrence provoqua la suppression du trafic voyageur sur la PC (en 1918 sur la ligne d'Auteuil et en 1934 sur l'ensemble de la Petite Ceinture). Quant au trafic de transit-marchandises, il fut pratiquement supprimé à partir de 1927. Le déficit de l'exploitation, ainsi que la vétusté des installations avaient amené le Syndicat, depuis la fin de la guerre de 1914-1918, à envisager des solutions de rechange : à partir de 1931, les projets de réforme aboutirent tous à conclure dans le sens de la suppression du trafic, et le serive voyageur de la Petite Ceinture fut remplacé, en 1934, par une ligne d'autobus (sauf sur la section Pont-Cardinet-Auteuil encore exploitée aujourd'hui par la SNCF) dont l'exploitation fut confiée par la Compagnie du Nord à la Société des transports en commun de la Région parisienne ; le service débuta le 23 juillet 1934 et couvrit 30 km au lieu de 26, longueur de l'ancienne PC (Historique des ceintures, 75 AQ 49).
Quand à la Grance Ceinture, plusieurs projets avaient été élaborés dès 1864 afin de créer hors de l'enceinte de Paris un chemin de fer permettant d'éviter le transit par les gares intérieures. Les Ponts et chaussées préconisaient un circuits non-interrompus de voies, indépendantes des réseaux mais se raccordant aux lignes rayonnant autour de Paris; l'Assemblée nationale adopta ce projet le 4 août 1875 sous la conditions que les voies seraient doublées sur le parcours commun [Voies appartenant à l'une des grandes compagnies mais empruntées sur une certaine distance par le chemin de fer de Ceinture. Une ligne supplémentaire de Noisy-le-sec à Epinay-sur-Seine fuT également exigée ; quand à la section Villeneuve-saint-Georges-Massy elle fut divisée en deux lignes, l'une commerciale, l'autre stratégique]. Les quatre compagnies concessionnaires du chemin de fer de Grande Ceinture se formère en Syndicat la même année (Compagnies du Nord, Est, PLM et Paris-Orléans) (convention du 23 septembre 1875) et les lignes furent ouvertes en 1881-1882. Le Syndicat était géré par huit administrateurs à raison de deux pour chaque réseau, désigné pour deux ans et indéfiniment réélegibles ; l'Assemblée générale était composée des membres du Syndicat et de 4 administrateurs spécialement délégués par le conseil d'administration de chaque Compagnie (cette organisation subsistera toute la durée du Syndicat de la Grande Ceinture).
En 1880, l'exploitation commune des deux chemind de fer de Ceinture fit l'objet d'un arrangement entre les quatre compagnies, auxquelles s'adjoignit la Compagnie de l'Ouest. il en résultat la création d'un Syndicat d'exploitation des deux Ceintures, formé des deux Syndicats délibérant ensemble sous l'autorité du président de la Grande Ceinture, ou à défaut, de la Petite Ceinture rive droite (arrangement et traité du 29 décembre 1880, approuvé par décret du 11 novembre 1881).
Les deux Syndicats possédaient alors:
- La Grande Ceinture (124 km), concédée au Syndicat de la Grande Ceinture, et exploitée par la Compagnie de l'Est de Noisy-le-Sec à Juvisy via Achères, et par la Compagnie de l'Ouest pour l'autre section;
- La Petite Ceinture Rive droite (16 km), concédée au Syndicat de la Petite Ceinture;
- La Petite Ceinture Rive gauche (10 km), concédée à la Compagnie de l'Ouest mais exploitée par le syndicat de Petite Ceinture.
Restait la ligne d'Auteuil-Pont Cardinet, sur laquelle le Syndicat des deux Ceintures n'avait qu'un droit de circulation.
Les cinq compagnies se partageaient les recettes ou le déficit de l'exploitation.
La réorganisation de la gestion, intervenue en 1911, mit à la tête des services des Ceintures un ingénieur en chef, qui devient liquidateur du Syndicat des deux Ceintures en 1934 (une partie importante des archives du service de l'ingénieur en chef Robaglia a été classé dans ce fonds). Sa dissolution laissa subsister le Syndicat de Grande Ceinture, dont les lignes furent désormais exploitées par la Compagnie de l'Est (section Noisy-Sucy), la Compagnie de l'Etat (section Juvisy-Argenteuil-Triage) et la Compagnie du Nord pour le reste des lignes (arrangement du 27 août 1934, approuvé par décret du 3 octobre 1934).
Divers arrangements réglèrent la fourniture du matériel roulant et du personnel de conduite entre le Syndicat et les Compagnies; l'xistence de parcours communs devait susciter des discussions, en raison des exigences prioritaires des compagnies propriétaires des lignes. La gestion des gares communes, construites par les Compagnies mais utilisées par les Ceintures, souleva également des problèmes, car elles étaient soumises à un régime d'une compléxité peu ordinaire, qui varia d'ailleurs fréquemment et fut remaniée en 1926; huit gares communes existaient sur la Petite ceinture et neuf sur la Grande (voir à ce sujet G. Weill, op cit, p 239-240 et 75 AQ 73 à 91).
L'exploitation de la Grande Ceinture, de même que celle de la ligne d'Auteuil ont été reprises par la SNCF lors de la nationalisation des compagnies de chemin de fer, dans des conditions que les limites de ce fond ne nous permettent pas de préciser.
Mode de classement
Le classement a respecté l'organisation interne de la compagnie en différents instances et services.
Sources complémentaires
Le fonds du ministère des Travaux publics, aux Archives nationales (site de Pierrefitte-sur-Seine) apporte, sous les cotes F14 12.476 à 12.479 les dossiers relatifs au contrôle de la gestion et des avances faites par l'État ainsi qu'aux projets de lois et de conventions et à la réorganisation ; les articles F14 9146 à 9152 regroupent les projets (faits par les Ponts et chaussées), études et correspondances antérieurs à la constitution des Syndicats de 1843 à 1873 (avec de nombreux plans).
Aux Archives de Paris sont également conservés, dans les sous-séries D7 SI9 et V7 O10 des documents concernant les travaux, les alignements et les gares de Petite Ceinture, de 1869 à 1913 ainsi que deux dossiers de généralités concernant la Grande et la Petite Ceinture de 1845 à 1912, et un dossier relatif au personnel (1872-1893).
À la Bibliothèque historique de la ville de Paris, sont conservés des ouvrages de caractère général et des albums photographiques.
Il convient de mentionner également la documentation iconographique conservée au Centre national des archives historiques SNCF (CNAH) au Mans.
Bibliographie
Des indications sur l'origine de ce fonds et sur l'historique des chemins de fer de Ceinture ont déjà été données par Georges Weill, directeur des services d'archives des Hauts-de-Seine, dans un article de la Gazette des Archives (1965, n°51, p. 233-240).
A - Recueil de textes législatifs
- Recueil des lois, et conventions relatives aux Chemins de fer du Nord, de l'Est, de l'Ouest, d'Orléans, de PLM, du Midi, de la ceinture de Paris (RD) et de la Grande Ceinture, 1883-1902, Melun, 1902, in-8.
- Chemins de fer de Petite-Ceinture et de Grande-Ceinture de Paris, Recueil de documents, 1851-1929 (avec additions jusqu'en 1934), Melun, 1929, in-8.
- Compagnie du chemin de fer de Ceinture de Paris, Décrets, cahier des charges, projets de statuts, règlements, 1851-1859, Paris, s. d.
- Chemin de fer de Ceinture de Paris, Loi, ordonnance, arrêtés et décisions administratives, 1852-1866, Paris, 1865-1866, in-8.
- Syndicat du Chemin de fer de Ceinture de Paris, Recueil de documents, 1875-1885, Paris, 1880-1885, in-8.
- Lignes de Grande et Petite Ceinture, Recueil de renseignements divers (Plans de la ligne et des gares), s. l. n. d. (Paris 1914), in-8.
B - Ouvrages
- BARTHELEMY, Remplacement par un service d'omnibus automobiles du service voyageurs du chemin de fer de la Petite Ceinture de Paris, Paris, 1934, in-8.
- Chemin de fer circulaire de la banlieue de Paris, Mémoire, Paris, 1872, in-8, 230 p.
- PICARD (Alfred), Les Chemins de fer français, Paris, 1884, 5 vol., in-4.
- Syndicat du Chemin de fer de Ceinture de Paris, A. Broise, Album de 20 photographies, Paris, 1889, in-fol.
- Syndicat du Chemin de fer de Ceinture de Paris, A.Broise, Album de 26 photographies, Paris, 1889, in-fol.
Mots matières
transport ferroviaire, transportLieux
Paris (Paris, France)
Sous-Notice(s)
- Rapports imprimés.
- Comité d'exploitation.
- Personnel.
- Statistiques.
- Traités, conventions, arrangements, sentences arbitrales passés entre les compagnies et le Syndicat du chemin de fer des deux Ceintures.
- Réorganisation de la gestion et de l'exploitation des chemins de fer de petite et grande ceintures.
- Exploitation.
- Gares et embranchements militaires.
- Embranchements particuliers (traités et conventions avec les usagers).
- Raccordements.
- Fournitures, entretien et locations.
- Divers (Petite Ceinture).