Notice descriptive
Boussac (Marcel), éleveur et propriétaire de chevaux de course.
- Boussac (Marcel), éleveur et propriétaire de chevaux de course.
Auteurs : F. Hildelsheimer et M.C. Denisot ; complété par Gersende Piernas, chargée d'études documentaires. |
Année de publication : 1990, complété en 2011 |
Cotes extrêmes : 204 AQ 1 à 108 |
Dates extrêmes : 1917 - 1965 |
Importance matérielle : 10 ml |
Conditions de communicabilité : Librement communicable. En effet, les délais applicables sont ceux du Code du patrimoine par analogie avec les archives publiques : ils sont tous échus. |
Conditions de réutilisation : La réutilisation des documents est gratuite et libre, sous réserve des dispositions relatives aux droits de propriété intellectuelle et au respect de la vie privée (voir les modalités d’application sur le site internet des ANMT). |
Présentation du contenu
Les documents, ici archivés, sont constitués essentiellement par la correspondance échangée par Marcel Boussac (ou son secrétariat hippique dirigé après la Seconde Guerre mondiale par François de Brignac) avec des éleveurs, français ou étrangers, auxquels il propose et vend les produits de son élevage. Du fait de la réputation acquise, grâce aux victoires éclatantes de ses chevaux dans les courses anglaises (pratiquement sans discontinuer de 1946 à 1953), Marcel Boussac exporta un grand nombre de ses élèves à travers le monde, dans des pays désireux de remonter leur élevage avec des reproducteurs (mâles et femelles) de sang nouveau. C’est ainsi qu’un étalon de Marcel Boussac, Tourbillon, fit souche à travers le monde. Les présents documents comprennent aussi la correspondance échangée par Marcel Boussac avec des éleveurs français pour la vente des saillies de ses étalons et celle échangée avec ses collaborateurs, dont le principal fut François Mignot, directeur du haras de Fresnay-le-Buffard.
Historique de la conservation
Ce fonds est entré aux Archives nationales (site de Paris en 1990) sous le numéro d'entrée 204 AQ. Il s'agit d'un achat.
Modalités d'entrées
Ce fonds est transféré en 1997 au Centre des archives du monde du travail sous le numéro de registre 1997 097.
Statut juridique
Archives privéesPrésentation du producteur
Marcel BOUSSAC (1889-1980) est une grande figure de l’industrie textile. Il est également l’une des plus éminentes personnalités des courses et de l’élevage du pur sang en France, à la fois comme éleveur, comme propriétaire et comme dirigeant.
Immédiatement après la Première Guerre mondiale, en 1919, il monte une importante écurie de courses, dont les couleurs sont casaque orange, toque grise, et installe son élevage dans l’Orne, au haras de Fresnay-le-Buffard, non loin d’Argentan. D’emblée, il connaît la réussite, concrétisée par la victoire, en 1922, de son cheval Ramus dans le Derby français, le Prix du Jockey Club. Cette course, la plus prisée par les éleveurs, Marcel Boussac la gagnera encore onze fois, son douzième vainqueur étant Acamas en 1978. Cela constitue le record pour un propriétaire, de même que les six victoires remportées par ses chevaux dans le Prix de l’Arc de Triomphe, autre épreuve phare du programme des courses françaises.
Les meilleurs chevaux de Marcel Boussac sont Tourbillon (1928), Corrida (1932), Pharis (1936), Djebel (1937), Ardan (1941), Coaraze (1942), Caracalla (1942), Arbar (1944), Coronation (1946), Scratch (1947), Auriban (1949) et Apollonia (1953). En 1950, Marcel Boussac gagne le Derby d’Epsom avec son élève Galcador. Un de ses amis peut dire « Il est plus facile de devenir milliardaire que de gagner le Derby d’Epsom. Marcel Boussac a réussi les deux ». Pendant la Seconde Guerre mondiale, son élevage s’agrandissant, Marcel Boussac s’adjoint un second haras, le haras de Jardy (à Marnes-la-Coquette, près de Versailles) qu’il achète aux héritiers de son créateur, Edmond Blanc, lui aussi l’un des plus grands propriétaires-éleveurs français au début du siècle.
C’est le 8 décembre 1959 que Marcel Boussac est élu président du Comité de la « Société d’Encouragement pour l’amélioration des races de chevaux en France », Société-mère pour les courses plates en France, créée le 11 novembre 1833. Il est le premier roturier qui accède à cette présidence, jusqu’alors exercée par un membre du Jockey Club, le cercle le plus fermé de Paris. Marcel Boussac dépoussière « la vieille dame de la rue du Cirque » et la transforme en une entreprise structurée. Il codifie dans un souci d’harmonisation internationale. Il porte les courses françaises au rang d’une industrie internationale, malgré les obstacles d’ordre financier placés sans cesse devant elle par un État glouton. Son règne va durer quinze ans, jusqu’au 12 décembre 1974. Alors âgé de quatre-vingt-cinq ans, il décide de ne pas solliciter un nouveau mandat.
Note rédigée par Guy THIBAULT, le 25 janvier 1995.
Sources complémentaires
Voir aux Archives nationales du monde du travail (Roubaix) les entrées 1987 3 et 1994 20 relatives au fonds Boussac Saint-Frères.
Bibliographie
Les sources de l'histoire du cheval dans les archives publiques françaises, Paris, Archives nationales, 1993.
Mots matières
production agricoleLieux
Neuvy-au-Houlme (Orne, France), Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine, France)