Léon Bélugou (1865-1934)
[Les éléments de biographie rassemblés ici proviennent d'une notice biographique « Autour de Léon Bélugou » conservé dans le dossier d'entrée de ce fonds aux ANMT]
Né à Tillenay (canton d'Auxonne, Côte d'or) le 30 décembre 1865, il meurt le 18 octobre 1934 à Meudon (Hauts-de-Seine).
Après des études classiques chez les Jésuites de Bellay, Léon Bélugou devient maître répétiteur au Collège Sainte-Barbe à Paris, puis prépare une licence de lettres. Il est quelque temps professeur de philosophie.
En 1888, il est engagé par Henri Marion comme rédacteur à La Grande...
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Léon Bélugou (1865-1934)
[Les éléments de biographie rassemblés ici proviennent d'une notice biographique « Autour de Léon Bélugou » conservé dans le dossier d'entrée de ce fonds aux ANMT]
Né à Tillenay (canton d'Auxonne, Côte d'or) le 30 décembre 1865, il meurt le 18 octobre 1934 à Meudon (Hauts-de-Seine).
Après des études classiques chez les Jésuites de Bellay, Léon Bélugou devient maître répétiteur au Collège Sainte-Barbe à Paris, puis prépare une licence de lettres. Il est quelque temps professeur de philosophie.
En 1888, il est engagé par Henri Marion comme rédacteur à La Grande Encyclopédie. En 1890, il obtient sa carte de presse auprès de la revue l'Ermitage. De 1894 à 1905, il participe à la Revue philosophique, à la Revue Blanche, au Mercure de France et à la Revue des Idées. Il rédige en 1904 la préface aux Soirées du Stendhal Club de Casimir Stryienski et collabore en 1913 à la Revue critique pour un numéro spécial sur Stendhal.
De 1901 à 1903, il effectue trois voyages à bicyclettes à travers l'Europe avec son élève André d'Humières.
Il entame en 1904 une carrière d'administrateur de sociétés qu'il poursuivra jusqu'en 1935. Il est mobilisé en 1914 dans l'Auxiliaire et attaché aux bonnes oeuvres de la Comtesse Greffulhe. En 1915, il fonde les ateliers Bugatti à Levallois avec Armand de Guiche. Après la Première Guerre mondiale, il dirige en métropole plusieurs entreprises de construction mécanique et d'optique de précision, fournisseurs des ministères de la Marine et de la Guerre, des grandes administrations et des gouvernements étrangers (Établissements Cuttat, Optique et Précision de Levallois fondée en 1918 avec Armande de Guiche, etc.)
Il s'est intéressé particulièrement aux projets de prospection et d'exploitation de gisements stannifères et aurifères en Indochine [Il effectue à cet effet deux voyage en Indochine aux mines de Cao-Bang en 1906-1908, puis en 1911-1912 dont le retour se fait par la Chine et le Transsibérien en passant par la Russie et le Japon]. Président du Conseil d'administration de la Société des mines d'étain de Cao-Bang [C'est en 1905 qu'à la rescousse d'Alexandre de Lafaulotte, un ancien élève, qu'il fonde cette société dont il devient le président du conseil d'administration], puis des Étains et Wolfram [ L'autre nom chimique est tungstène. Léon Bélugou, tenu pour responsable de la faillite de la société, en perd la direction] du Tonkin (EWT) qui lui succède en 1911, il contribue activement à la création des sociétés des Mines de Ban-Man (1923), des Mines d'or de Bao-Lac et des Étains d'Indochine (1926), des Étains du Cammon (1927), de la Compagnie fermière des étains d'Extrême-Orient (1930) et à la gestion de nombreuses autres sociétés minières, affaires pionnières confrontées à de multiples difficultés.
Il est :
- président du conseil d'administration de la Société des mines d'étain de Cao-Bang, créée en 1904 ;
- président du conseil d'administration de la Société des étains et wolfram du Tonkin, créée en 1911 ;
- administrateur de la Compagnie minière et métallurgique de l'Indochine, créée en 1919 ;
- associé à la gestion de la Société des mines de Ban Man, créée en 1923 ;
- associé à la gestion de la Compagnie générale d'Extrême Orient, en 1917 ;
- administrateur de la Compagnie fermière des étains d'Extrême-Orient ;
- administrateur de la Société des étains du Cammon, créée en 1927 ;
- président du conseil d'administration de la Société des étains de l'Indochine, créée en 1926 ;
- associé à la gestion de la Société d'études et d'exploitations minières de l'Indochine ;
- administrateur de la Société anonyme des Établissements Cuttat (machines outils, mécanique de précision) ;
- directeur des Laboratoires de Guiche, 86 rue Chaptal à Levallois (outillage d'optique) ;
- administrateur de la Société Optique et Précision de Levallois (appareils de mesure, altimètres, jumelles, etc.) ;
- administrateur et président du conseil d'administration des Établissements Corset (indicateurs jaugeurs automatiques pour aéronautique militaire, transmetteur d'ordres) ;
- commissaire aux comptes de la Compagnie de la Chine et des Indes, de 1921 à 1925.
Antoine de Gramont, duc de Guiche (1879-1962)
Issu d'une ancienne famille noble de Navarre au service des rois de France, Armand de Gramont, docteur ès sciences en 1911, est mobilisé en 1914 dans la section technique de l'aéronautique militaire. Il siège alors au Conseil supérieur de l'aéronautique militaire et à la Commission des inventions intéressant la Défense nationale. Dès 1917, il réclame la création d'un institut d'optique théorique et appliquée qui ouvre ses portes en 1919 et dont il devint le président. Avec Léon Bélugou, il fonde en 1915 les ateliers Bugatti Levallois (aviation et armement) et en 1918 la Société d'optique et de précision de Levallois, dont il assure la présidence.
En 1920, il est nommé secrétaire du comité français de l'Union internationale de physique et de mécanique. Membre (1931) puis président (1956) de l'Académie des sciences, président de la Société de physique et du conseil d'administration de la Revue d'optique théorique et instrumentale, Armand de Gramont invente un grand nombre d'appareils destinés à la marine ou à l'aviation tels que des appareils de télémétrie monostatique, des gyroscopes et altitélémètres.
Lucienne Minot (1920-2010)
Elle est la fille unique de Léon Bélugou et de Germaine Gien, élève de Lucienne Bréval et premier prix de chant et déclamation lyrique au conservatoire de Paris.
Claudine Lesage (1943-2013)
Professeur des universités en littérature anglo-saxonne (à l'université d'Amiens et à l'université de Boulogne-sur-Mer), travaille sur Edith Wharton, Marcel Proust et Léon Bélugou - trois auteurs liés entre eux - quand elle fait la connaissance de la fille de Léon Bélugou, dont elle devient amie. Elle publie Edith Wharton, Lettres à l'ami français. Correspondance établie et présentée par Claudine Lesage, Paris : Michel Houdiard éditeur, 2001, 156 p.